Le cabanon
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Wahnsinn von Chloée

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Wahnsinn von Chloée - Page 4 Empty Re: Wahnsinn von Chloée

Message  Racineleretour Lun 29 Nov - 7:19

Dieu a crée les lundis pour embêter les hommes, pour leur rappeller de la chiantise de leur condition existentielle ... ou quelque chose dans le genre.
Bref ! Je déteste les lundis. Laughing

Chloé se frotta les yeux et, naturellement, Chaperon n'était plus là devant elle. Même si c'était très certainement son inconscient qui lui jouait des coups assez flippant, elle était résolue à ne pas retomber dans la folie. D'un seul coup, elle écrasa ce qui semblait être un début de révolte intérieur et se redétendit un peu.
"Bien tout le monde, dit le professeur, je vais maintenant vous rendre vos interros d'histoire de la semaine dernière.
- Oh non !" Pu être entendu de tous les côtés de la classe.
La voisine de Chloé n'avait pas eu plus de 8/20. Dépité, elle demanda à sa voisine ce qu'elle avait eu.
"17, répondit tranquillement Chloé en rangeant la copie dans son sac.
- 17 ?!
- Oui, je suis très motivé pour étudier tu sais."
Mais quelques instants plus tard, elle ressenti une terrible douleur en plein dans la tête. Elle plaqua la main contre son front et ferma les yeux pendant quelques instants. Elle vit alors Chaperon qui cria :
"Chloé !!! A l'aide !!!
- Vous pouvez très bien vous en sortir sans moi ! Répondit intérieurement la petite fille.
- Pitié !!!
- Non ! J'ai envie d'être quelqu'un de normal moi ! Vous pouvez très bien résoudre vos problèmes sans moi, non ?"
Chloé sentie alors une main sur son épaule et quand elle ouvrit les yeux, elle vit le professeur.
"Tu te sens bien, Chloé ? Demanda-t-il.
- Oui, oui, monsieur, merci.
- Bon, d'accord."
Il reprit alors son cours pendant que Chloé sentait avec plaisir la douleur dans sa tête s'estomper petit à petit. Au bout de d'une dizaines de minutes, c'était complètement fini et elle se sentait de nouveau comme avant.

C'était de nouveau la fin des cours et bientôt el moment tant redouté du retour à la maison. Mais tandis que Chloé allait prendre le métro pour retourner chez elle, Lillian dit :
"Hé, si tu venait prendre un petit qualue chose chez nous ?
- Moi ? Demanda Chloé en rougissant.
- Oui, oui. Alors, c'est bon ?"
Pas grave de toute manière, si elle était en retard. Elle se ferait battre, c'est tout. Elle y était si habituée en fait que ce n'était même plus dissuasif pour certaines choses. La petite fille accepta donc et on se mit en route.
Les deux jumaux habitaient dans un charmant petit appartement dans un quartier plutôt calme (ce qui est suffisament rare à Paris pour que l'accent soit mis dessus). Entrant dans l'appartement, ils y furetn acceuillis par Mme.Slavemhan qui était vraisemblablement en train de lire un livre avant leur arrivée.
"Oh, je vois que vous avez rammenés quelqu'un, dit-elle en serrant Julie dans ses bras.
- Oui maman, c'est une amie de l'école, elle s'appelle Chloé ... est-ce qu'elle peut rester un peu ?
- Oui, pourquoi pas ?"
Puisque que Julie avait quelque chose à dire à sa mère, Chloé et Lillian seuls se rendirent dans la cuisine. Après avoir fouillé une des armoirs pendant quelques secondes, le jeune garçon demanda :
"Tu bois quoi ? Du thé ? Du jus ? Du chocolat ?
- Du jus s'il te plait, répondit Chloé.
- Voilà."
Après que Lillian lui eut donné, il demanda alors :
"Alors, comment est-ce que ça va aujourd'hui ?"
Bon sang, question bateau ! Il aurait aussi bien pu demander quel était le temps aujourd'hui que ç'aurait été la même chose, mais bon. Une discussion était une discussion tout de même et Chloé répondit :
"Plutot bien, je te remercies. Et toi-même ?
- Idem."
Le silence suivit cette réponse. C'est ça le soucis avec les sujets de discussion bateau : ils sont comme des allumes-feux, efficaces au début, mais très vite épuisés. Chloé trouvait ce silence très embarassant et reprit en disant :
"Tu as eu des soucis avec d'autres élèves déjà ?
- Non, pas encore, pourquoi ?
- Juste parce que j'ai entendu des élèves dire qu'ils voulaient essayer des trucs du genre envoyer vos cahiers à toi et à ta soeur dans la cuvette des toilettes ou bien mettre de la glu sur vos chaises.
- Bon sang. De un ils sont lâches et de deux, ils devraient vraiment trouver quelque chose de plus original.
- Ils sont trop occupés à boire, fumer et s'envoyer en l'air chez eux pour ça.
- Mais de ton côté à toi, tout va bien ? Demanda Lillian.
- Oui, pourquoi ? Répondit Chloé un peu gênée.
- Juste parce que Julie m'avait dit hier que t'avais pas l'air bien ... elle a un don pour ressentir ce genre de choses."
Il parait qu'un des facteurs les plus importants dans toute relation amoureuse est l'honnêteté. Chloé ne remettait pas cela en cause, mais là, elle ne préférait pas parler à Lillian de ce qui se passait chez elle parce que c'était déjà assez pour que ça commence à emmerder deux personnes. Elle reprit donc sur un sujet de discussion totalement différent.

Une heure plus tard, alors qu'elle allait quitter la maison, la mère de Lillian vint la voir et dit :
"Julie m'a dit que ça n'allait pas, peut-être je peux t'aider.
- Madame ? Demanda Chloé avec surprise.
- Oui, suis-moi."
La petite fille ne posa pas trop de question, plutot curieuse de voir comment diable cette femme comptait s'y prendre, vu qu'elle ne savait même pas ce qui se passait dans sa tête. La femme prit alors une petite amulette dans une boite et dit :
"Vois-tu, la colère, la tristesse et le désarois sont toutes des émotions négatives qui s'accumulent en toi, comme des ordures dans une corbeille. Ce qu'il faut faire, si tu le peux, c'est d'essayer de la vider de temps en temps.
- Comment ça ?
- C'est un de mes amis qui m'avait donné cette amulette, mais je suppose que je peux te la prêter. Il s'agit d'une amulette qui va t'aider à vider de tes émotions négatives si tu te concentres bien.
- Vraiment ?
- Oui, je vais te montrer."
La femme lui mit alors le médaille dans la main et ferma les yeux. Pendant l'espace d'un instant, Chloé eut l'impression de chuter d'une falaise, mais la seconde d'après, elle eut plutot l'impression d'avoir largé un terrible poids.
"C'est mieux comme ça ? Demanda la mère de Lillian.
- Ou ... oui madame, merci beaucoup, répondit Chloé surprise de voir qu'à peu près toutes les émotions négatives qu'elle pouvait avoir accumulé au cours des derniers mois avaient disparus.
- Mais de rien. Maintenant, tu devrais rentrer chez toi, il commence déjà à se faire tard.
- D'accord madame, merci beaucoup."
Elle salua aussi Lillian et Julie, puis quitta l'appartement.
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Message  Racineleretour Lun 29 Nov - 17:45

Vanitas ! Vanitas !
Vanité, tout est vanité ... sauf l'amitié ! I love you

Chloé ne savait pas pourquoi, mais elle allait vraiment mieux. Peut-être que ce petit truc que la mère de Lillian lui avait donné était magique, arpès tout. Non sans doute, mais il valait mieux le croire et se débarasser de ces poisons intérieurs que de le jeter dans la poubelle la plus proche.
Il était déjà près de 18h quand Chloé rentra à la maison, mais cette fois-ci, elle se fichait bien de recevoir quelques coups : de toute manière, ils guériraient et toute sa colère, elle l'évacurait en temps voulu. Sauf que cette fois, son oncle dit :
"Tout le monde, nous allons faire un petit tour.
- Où cela ? Demanda Chloé qui s'étonnait de la bonne humeur de son oncle.
- Dans le Jura, dans le Jura. D'ailleurs, nous allons partir tout de suite."
Chloé avait compris qu'il manquait une case à son oncle, mais ce qui était ammusant c'est qu'il ne cessait de l'étonner avec de nouvelles inventions. Tante Lucie fit alors remarquer :
"Mais Chloé a école demain et y'a le dîner sur le four.
- Je m'en fout ! On a qu'à bouffer rapidement et j'lui écrirait un mot pour son école.
- Comment est-ce qu'on va y aller ? Demanda Chloé.
- En voiture, parce que j'aime les voitures, répondit son oncle en souriant. Les voitures c'est marrant et c'est rapide quand ça circule sur la route."
Il était aussi fou à lier que d'habitude, mais au moins, il n'était pas en train de la menacer avec sa baguette, ce qui était déjà assez constructif. Même si elle n'allait pas aller à l'école pendant plusieurs jours, la petite fille préféra rester prudente et prit alors quelques uns de ses livres scolaires, en plus des vêtements. On avala le dîner aussi rapidement que les syndicats français décident de faire grève quand le gouvernement propose une réforme, c'est à dire en moins d'une dizaine de minutes.
"Ah ! Bon, maintenant, on y va ! S'exclama oncle Pierre une fois que le dîner fut terminé.
- Attends chéri, j'ai oublié d'en prendre.
- De quoi ?
- Tu sais bien, alors laisse-moi trois minutes."
Ces deux-là se disaient souvents des phrases mystérieuses comme celles-là, alors, à force, Chloé avait fini par ne même plus y faire attention. Au lieu de cela, elle prit un livre qui trénait dans la bibliothèque et commença à le feuilleter un peu. Dans ce dernier, il y avait beaucoup de phrases auxquelles elle ne comprenait absolument rien, surtout qu'elles étaient éparpillés dans tous les sens, mais c'était plus divertissant que de lire le livre d'anglais.
Au moment où ils allaient partir, le portable de Chloé sonna. Un peu gênée, elle demanda à son oncle et sa tante de l'excuser pendant quelques instants et décrocha :
"Allo ?
- Oui, Chloé.
- Lillian ! S'exclama la petite fille. Mais comment est-ce que tu a fait pour avoir mon numéro de portable ?!
- C'est pas le plus important ... je me demandais si ça te disais de venir passer le week-end chez nous.
- J'aimerais vraiment, mais je quitte Paris dès ce soir pour aller dans le Jura.
- Ah ... et on te reverra quand ?
- Je n'en sais rien, il faudrait que je demandes à mon oncle."
Elle se tourna donc vers oncle Pierre et lui posa la question. Mais au lieu de lui répondre directement, ce dernier prit le portable.
"Qui est à l'appareil ?! S'exclama-t-il. ... oh, un "copain de classe", hein ? Je te préviens, si tu t'approches de ma nièce, je t'étripes de mes propres mains, compris ?"
Rarement Chloé avait autant eu envie de trucider son oncle, mais là, c'était vraiment puissant. Serrant dans sa main droite le petit médaillon que la mère de Lillian lui avait remis, elle parvint néanmoins à se calmer. Elle avait bien fait parce que son oncle continua avec toutes les insultes qui pouvaient bien lui passer par la tête, et, quand il eut épuisé le stock, il dit en guise de conclusion :
"Voilà, t'as compris la leçon ? ... ouais, c'est ça, bonsoir."
Fin de la discussion. L'oncle Pierre remit alors le portable à Chloé et ne rajouta rien ; il fit seulement signe à tout le monde de le suivre et l'affaire s'arrêta là.
Dans la voiture, alors qu'on roulait encore sur le périphérique, Chloé ouvrit son livre à tout hasard pour voir s'il y avait quelque chose de marrant à lire. La phrase sur laquelle elle tomba était : "La puissance des mouches, elles gagnent des batailles, emêchent notre âme d'agir, mangent notre corps." Encore une phrase rédigée par un type bourrée sans doute. En tout cas, elle avait le mérite d'être marrante.Chloé s'imagina alors un colosse en train de soulever des halthères de 1000 tonnes devant un public en liesse, mais tout un coup, une mouche vient sous son bras et en le chatouillant, lui fait lâcher le poids.
"N'empêche, ce serait marrant si ça arrivait au prof alors qu'il gronde un élève, se dit Chloé en souriant. Il perdrait toute sa crédibilité ..."
Elle essaya alors de réfléchir un peu et compris que ce que l'auteur avait vraiment voulu dire que l'être humain est si faible qu'une mouche suffirait à le dévier du droit chemin ... l'exemple du champion olympique était pas mal en fin de compte. Mais il n'y avait pas besoin que quelqu'un l'écrive pour qu'on le devine. Mais elel changea d'opinion lorsqu'elle vit sur une affiche les joueurs de l'équipe française de foot qui se donnaient un air tout viril.
"Crétins." Murmura-t-elle en haussant les épaules.
Elle se dit que finalement, elle garderait ce livre pendant encore quelques temps.
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Message  Racineleretour Mar 30 Nov - 7:38

J'ai essayé de trouver des photos sur le net, mais on me renvoit toujours au camping à côté, ce qui est d'autant plus énervant qu'il s'agit en réalité d'un camping miteux.

Comme elle n'y était encore jamais allé, Chloé ignorait à quel point cette région pouvait être belle. Le Jura avait en effet presque toujours des montagnes en arrière plan, ce qui donnait un côté mystique, ainsi que des petits villages, dont certains ne semblaient quasiment pas atteint par la modernité. Il était intéressant de voir à quel point les champs et les montagnes de cette région semblaient avoir gardés un certain quelque chose depuis son annexion par la France en 1678.
"Ah ! Mes chers amis ! Dit alors l'oncle Pierre qui n'avait pas dormi de la nuit et qui était pourtant toujours en forme. Nous allons passer des moments innoubliables ici !
- Pourquoi avoir choisi cette région en particulier ? Demanda Chloé, il y a beaucoup d'autres régions.
- Parce qu'un ami m'a laissé sur son héritage et qu'il a récemment claqué.
- Qu'est-ce qu'il t'a laissé mon chéri ? Demanda tante Lucie.
- Une maison, une grande maison.
- Une grande maison ? S'étonna Chloé, c'est un ami et il t'a laissé autant que ça ? Ce n'est pas passé à quelqu'un de sa famille.
- Non, parce que la plupart sont morts ... les autres vivent tous en Albanie et se foutent éperdument de cet héritage, ha ha ha !"
Ah ironie du sort, quand tu nous tiens ! Mais Chloé ne s'en plaignait pas trop, surtout parce que c'était elle, théoriquement, la plus proche parente de son oncle et de sa tante et que le jour où ils passeraient l'arme à gauche, ça serait à elle (même si elle n'avait pas encore vu la maison).
Ils passèrent ensuite près du petit village de Soucia, puis, à travers le village de Thioria. Celui de Soucia était intéressant, mais il était trop moderne au goût de Chloé, celui de Thioria l'était aussi, mais un peu moins, quoiqu'il y ait plusieurs maisons en construction. Après cela, on pénétra une grande dépression qui laissait voir une magnifique valée remplie de Pins et de Hêtres. Chloé était complètement séduite, car la vue était tout simplement resplendissante et lorsqu'on descendit encore un peu, la route était bordée d'une petite forêt où lon pouvait entendre s'écouler une rivière.
"Mes chers amis, nous y sommes presque." Dit l'oncle Pierre.
En effet, quelques instants plus tard, ils étaient en vu de la maison, mais ils étaient encore sur une colline qui lui était perpendiculaire, et il ne pouvaient encore qu'en savourer la vue. Qu'importe ! C'était déjà assez pour apprécier la beauté le l'objet. Il s'agissait comme d'un château, mais pas réellement (surtout parce qu'il n'avait été construi qu'à la fin des années 1960). Il était compose d'une grande pièce centrale qui avait une terasse, puis, cette pièce centrale était reliée à une tour de hauteur équivalente par petit passage qui laissait le visiteur visiter la forêt qui se trouvait juste derrière.
"Whaow ! C'est tellement beau oncle Pierre ! S'exclama Chloé. Il était vraiment riche ton ami !
- Non, c'est juste beaucoup de pierres assemblées avec un autre de ses amis, mais il a le mérite de l'avoir entretenu admirablement. Il m'avait dit qu'un jour, pendant les constructions, ils avaient reçus un missive de la commune leur demandant d'arrêter les constructions car le terrain sur lequel ils construisaient était dangereux.
- Et qu'on-t-il fait alors ? Demanda tante Lucie.
- Ils ont demanda au maire de Thioria de venir leur expliquer pourquoi et quand il a vu ce qui était en train de construire, il a dit immédiatement que les travaux pouvaient reprendre."
Chloé avait légèrement souri à la petite anecdote, mais en fait, elle brûlait d'envie d'aller dans cette maison pour voir comment c'était à l'intérieur. Une fois la voiture garée, on sorti et on se dirigea vers la maison et la petite fille du néanmoins contenir son impatience un peu par peur de la folie de son oncle, mais elle était excité comme une puce. Une fois la porte ouverte, on déboucha sur une grande salle qui, il faut le souligner, sentait très fort.
"Qu'est-ce que c'est que cette odeur ? Demanda Chloé.
- Ah ! C'est ça les gosses de nos jours ! Tous des citadins !
- C'est du moisi, non ?
- Moisi rien du tout, y'a presque que de la pierre ici ! Non, il s'agit déjà de l'odeur des nuits jurassiennes qui ont pu s'introduire par la cheminée, ensuite, des restes de feux de bois que moi et mon ami avons faits ensembles."
Chloé remarqua alors qu'effectivement, il y avait une cheminée. Pour une cheminée, elle était grande, à peu près 2 mètres sur 2 et on pouvait s'approcher de tous les côtés car elle était ouverte.
Mais tout à coup, Chloé sentie une terrible vague de douleur lui traverser le cerveau. Les objets autour d'elle commencèrent à paraître complètement flous et elle avait l'impression qu'elle était sur le point de s'évanouir, mais ça cessa aussi rapidement que ça avait commencé.
"Qu'est-ce qu'il t'arrives ? Demanda tante Lucie.
- Elle fait son cinéma, répondit oncle Pierre en fronçant les sourcils. Elle n'aime pas l'endroit, ça se voit, ce n'est pas assez bien pour elle.
- Non, non, s'empressa de dire Chloé, j'adore cet endroit ! C'est juste que le voyage m'a un peu fatigué.
- Tu veux du thé ? Lui demanda sa tante, j'en ai avec moi.
- Oui, merci."
Sa tante lui servit donc un verre de thé et Chloé bu d'une seule traite. Elle fit une grimace et dit :
"Merci beaucoup tante Lucie, c'est juste l'arrière goût qui est un peu amer.
- Qu'est-ce qu'il manque ?
- Le sucre.
- Ah oui ! Naturellement ! J'en rajouterais la prochaine fois alors."
Maintenant, ça allait un peu mieux et la petite fille se sentait bien. Tous ses soucis semblaient à des kilomètres de là et elle reprit sa contemplation de la maison.
On monta ensuite à l'étage supérieur. Il y avait là un sorte d'appartement avec une salle à manger, puis un couloir qui débouchait sur les toilettes, mais qui se trouvait longé par plusieurs chambres. Chloé eut le droit à celle qui se trouvait sur la gauche, tandis que son oncle et sa tante prendraient celle sur la droite. Ouvrant sa fenêtre, la petite fille se rendit compte qu'elle avait une vue imprenable sur un petit étang qui se trouvait seulement quelques mètres plus bas.
"C'est beau, hein ?" Entendit-elle.
Elle se retourna et vit son oncle.
"Oh oui oncle Pierre, cet endroit est magnifique.
- Tant mieux, j'avais peur qu'une citadine comme toi le trouve moche.
- Mais non.
- Bon, je vais aller mettre l'eau et l'électricité en route."
Il quitta alors la chambre, mais Chloé avait alors un mauvais présentiment, comme lorsqu'elle sentait dans l'atmoshpère qu'elle allait passer une mauvaise journée. Mais peu importe pour le moment, tout était si merveilleux qu'elle s'en soucierais plus tard. Elle pu alors se rendre compte qu'au bout du couloir, il y avait une petite bibliothèque, mais elle était bourrée de classiques depuis le Moyen-Age. Bien qu'il ne s'agisse absolument pas de versions d'époque, c'était un vrai trésor.
"Chloé !!!" Entendit-elle soudain.
La petite fille se retourna et vit alors Chaperon, mais cette fois-ci, il lui manquait un oeil, ce qu'elle avait du mal à cacher avec sa main gauche amputée d'un doigt.
"Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? Demanda Chloé avec étonnement.
- Tu dois venir nous aider ! Nous avons besoin de ton aide !
- Je n'ai pas envie de retomber dans la folie de nouveau en faisant joujou dans ce monde merveilleux.
- Tu deviendras justement folle si tu ne viens pas nous aider.
- Ca reste à voir, mais personellement, toute cette aventure, j'ai fais une croix dessus et j'essaye d'aller vers l'avenir."
L'image de Chaperon disparue alors. La petite fille haussa les épaules et se retourna pour apprécier les livres. Mais tandis qu'elle en était à vérifier si Racine venait avec Rousseau, elle ressenti une douleur incommensurable dans le dos.
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Message  Racineleretour Mer 1 Déc - 0:12

J'ai très peu de souvenirs de mes années de primaire à vrai dire, mais je me souviens de mon premier jour de CP. Là, j'ai apprit à lire, mais je me souviens que le premier mot que j'ai apprit à lire était "os". Souvenir idiot sans doute, mais bon, il est là. Smile

Après avoir retenu sa respiration pendant quelques secondes, Chloé se retourna et it son oncle qui tenait un baton à la main.
"Qu'est-ce que tu fais encore là petite paresseuse ?! S'exclama-t-il en fronçant les sourcils, on doit aller faire un feu dans la grande salle.
- Pourquoi est-ce que tu as utilisé un baton ? Demanda la petite fille en se redressant avec peine. La baguette était plus que suffisante.
- Parce qu'on est à la campagne et qu'à la campagne, il faut toujours voir tout en plus robuste.
- Y'a pas moyens d'avoir la baguette normale ? Je veux dire, ça fait saigner à chaque fois que tu l'utilises alors ...
- Nan, je veux entendre tes os craquer cette fois. Alors je te préviens, tu n'as pas intérêt à exciter mon courroux, ou bien je commençerait pas ton bras gauche.
- Le gauche ? Demanda Chloé en palissant. Pourquoi spécifiquement le gauche.
- Tu es droitière, non ?
- Oui.
- Eh bien tu dois bosser à l'école, et si tu as le bras doit cassé, tu ne pourras plus écrire."
Chloé ne préféra pas pousser la discussion plus loin et remit son manteau et suivit son oncle jusqu'à la grande salle. Tante Lucie s'y touvait déjà et dès qu'elle vit sa nièce arriver, elle lui proposa un peu de thé.
"Euh ... j'ai assez eu de thé pour aujourd'hui, répondit-elle poliment. Désolé tante ..."
Elle reçu alors un terrible coup de baton sur le bras gauche au niveau du coude. Heureureusement, car le fait que plusieurs os se trouvent à cet endroit "amorti" le choc, car si le cubitus ou le radius avaient reçu le coup, elle aurait été bonne pour avoir un plâtre pendant au moins un mois.
"Chloé ! Lui cria son oncle, ta tante essaye d'être gentille en t'offrant du thé, et toi, tu refuses ?! Je ne sais pas comment mon frère t'a élevé, mais il a franchement raté son coup. Heureusement qu'il est en taule maintenant !
- Il y est parce qu'il a tué ma mère, répondit Chloé en fronçant les sourcils.
- Ah ? Elle ? Bof, le monde est beaucoup plus heureux sans elle.
- Tais-toi !" Cria la petite fille.
L'oncle Pierre ne bougea pas pendant quelques secondes. Jamais il n'avait vu Chloé se révolter de la sorte, mais il n'allait certainement pas laisser passer ça, l'ordre devait régner après tout. Brusquement, il lui donna un coup de baton en plein dans l'estomac. La petite fille, à bout de souffle, tomba à terre et commença à respirer rapidement.
"Je t'interdis de me parler comme ça ! Hurla-t-il, excuses-toi immédiatement ou je brise tous les os de ton corps."
C'est alors que tante Lucie s'interposa. Elle dit à son mari de se calmer, de prendre un peu de thé s'il le fallait, mais surtout que s'il voulait, il pourrait se défouler sur elle plus tard. Chloé, qui ne comprenait pas du tout le sous-entendu sexuel qu'il y avait là-dessous trouva sa tante tout simplement héroïque et, se relevant dit :
"Euh ... je veux bien du thé finalement, s'il te plait tante Lucie.
- Oh, merveilleux alors ! Dit sa tante en lui servant un verre. Tiens, c'est du thé de Ceylan ce soir, du thé vert.
- Merci." Répondit Chloé en buvant.
Chloé n'avait jamais compris pourquoi le thé que lui servait sa tante avait toujours un goût aussi excécrable. C'était un peu comme dans cette histoire dans "Les malheures de Sophie" où Sophie décide de servir à ses amis du thé fait à base de bou et l'eau de l'écuelle du chien. Mais bon, tant que ça faisait plaisir à sa tante, pourquoi pas ; après tout, ce n'est pas comme si elle allait en mourir.
Après qu'elle en ait bu quelques verres, on commença enfin à faire le feu. Chloé, en bonne citadine qui se respecte, ne savait absolument pas comment faire un feu. Elle se disait bien qu'il suffisait de frapper deux pierres ensembles (alors qu'il fallait qu'une des deux soit spétialement faite pour produire des éteincelles), mais elle ne savait pas quoi faire après.
"Bon, je vais te montere, lui dit son oncle en prenant du papier."
Il le glissa sous des petites branches et fit bien attention à ce qu'il faisait. Peu de temps après, le feu prit grâce à des allumettes et il mit progressivement des braches de taille de plus en plus importantes avant de finalement mettre des bûches. Vingt minutes s'étaient alors écoulés et Chloé n'avait pas manqué un seul moment de ce qui s'était passé.
"Bon, t'as capish ? Lui demanda oncle Pierre.
- Voui."
Il lui donna alors un tappe dans le dos pour l'encourager, mais quand il le fit, Chloé tomba en avant et, s'étalant par terre, se mit à rire.
"Qu'est-ce qu'il y a de marrant.
- Zolé, dit-elle en essayant de se contenir, zé juste que ça briiiiiiille dans le noiiiiir !"
L'oncle Pierre la prit alors par l'oreille et la secoua un peu pour lui faire retrouver ses sens, mais elle ne fit que rire de plus belle. Il prit alors son baton et lui donna un coup dans les reins, mais après quelques secondes de silence, Chloé reprit.
"Bon, ça suffit ! Tu vas aller au pieux, et vite fait."
Chloé se retourna donc et s'apprétait à monter les escaliers et tomba par terre.
"Dé-so-lé, dit-elle en recommençant à rigoler, mais j'y arrives pas."
L'oncle Pierre gromella un bon coup, mais finalement, il la prit dans ses bras et la porta jusqu'à sa chambre. Il la coucha et lui indiqua que le lendemain, il allait falloir se réveiller exeptionellement tôt. Chloé avait l'impression que rien ne tenait plus en place autour d'elle, même si elle ne bougeait pas d'un pouce.
Mais tout à coup, elle vit Chaperon se tenir debout près de son lit. Mais maintenant, Chaperon était totalement défigurée et son corps tout entier brillait d'une lumière rougeâtre.
"Fous-moi la paix, dit simplement Chloé. J'ai sommeil moi."
Chaperon l'agrippa alors par le bras et dit avec un sourire qui dévoilà une dentition faites de dents pointues comme des couteaux :
"Non Chloé ! Tu vas venir cette fois-ci, que tu le veuilles ou non !"
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Message  Racineleretour Ven 3 Déc - 1:15

Le jeu de Jacks n'a pas de nom équivalent en français, c'est pour cela que j'ai prit le nom anglais, mais peut-être que je trouverais quelque chose pour le remplacer. Il y a bien le jeu d'osselets qui s'en approche, cependant, celui-ci existe en anglais sous le nom de "knucklebones".


Wahnsinn von Chloée - Page 4 Jacks

Le jeu de Jacks se joue en faisant rebondire la balle sur le sol, ce qui va l'envoyer en l'air. Pendant qu'elle se trouve en l'air, il faut ramasser les jacks qui se trouvent sur le sol. Pendant son premier tour, le joueur ramasse 1 jack, 2 pendant le second, 3 pendant le troisième et ainsi de suite. Mais si jamais la balle rebondit une seconde fois, donc, si on ne l'attrape pas avec la même main avec laquelle on a attrapé les jacks, on doit passer son tour. La partie se termine quand il ne reste plus de jacks et celui qui en a le plus gagne.

C'était un univers noir et morbide ; une usine désafecté, mais baignant dans la lave en fusion et des cris perçants venaient de toutes les directions.
"Tu entends Chloé ? Demanda Chaperon en souriant. C'est chez toi ici ... c'est chez nous ici !!!
- Foutaises, répondit la petite fille. C'est chez les malades ici, et je ne suis pas malade.
- Oh, tu essaye de te convaincre du contraire, tu encaisse encore et encore les coups que te donne ton oncle, tu accumules les blessures, mais tu te dis que ce n'est rien que ça va passer. Non ! Tu dois faire quelque chose ou bien cet univers tout entier risque de sombrer encore plus dans le chaos."
Chloé la prit alors par le col et l'envoya contre le mur le plus proche.
"T'avise pas de me dire comment je devrais vivre ma vie espèce de petite saloperie ! Hurla-t-elle. T'es quoi au juste ? Rien qu'un petit fragment merdique du fond de mon inconscient.
- Justement, j'en sais beaucoup plus sur toi que tu ne pourrais jamais l'imaginer."
Là, c'était le point où la petite fille commençait très sérieusement à en avoir marre.
"Je te le dis et je te le redis, ne te mèle pas de mes affaires !
- Mes "tes affaires" comme tu le dis, sont aussi les miennes. Ne comprends-tu donc pas que ton univers tout entier est en train de tomber en petits morceaux ? Tu as ici une occasion unique de faire quelque chose pendant que la limite entre ce monde et le tien est rendu possible par ça.
- Hein, "ça" quoi ?
- Tu ne t'es jamais sentie bizarre après avoir bu le thé de ta tante ? Est-ce que ta tête ne tournait pas légèrement ?
- Si, maintenant que tu le dis, mais je vois vraiment pas le rapport avec le fait que je puisse me rendre ici."
Chaperon sourit d'un sourire qui dévoilà son effrayante dentition.
"L'alcool ma cocotte, ça ne te dis rien ?
- De l'alcool ?! S'exclama la petite fille. Elle me donne à boire de l'alcool.
- Oui et non, elle mélange très certainement du vrai thé avec de l'alcool, mais l'effet reste à peu près le même non ? Par contre, comme tu as sans doute du le constater, le goût de son "thé" est totalement différent de celui des autres thés que tu as pu boire autrefois."
La petite fille n'y croyait pas, ou, plutôt, refusait d'y croire. La principale raison était qu'elle aimait sa tante qui lui semblait être l'antithèse de son oncle, et le fait qu'elle lui donne quotidiennement à boire de l'alcool détruirait cet image qu'elle avait, et qui était peut-être la seule chose qui lui permettait de tenir et de ne pas sombrer de nouveau dans la folie.
"Je vois qu'on hésite, dit alors Chaperon. Allons, dans ce monde de brutes, il ne faut pas faire de faux-pas, il ne faut pas hésiter. Il faut que tu affrontes la réalité en face et que tu te battes, aussi difficile ton adversaire puisse-t-il te sembler, il faut que tu te souviennes que celui qui ne risques rien n'a rien."
Chloé sentait qu'elle allait réellement perdre la tête. A mesure qu'elle le faisait, les murs de l'usine commençaient à bouger dans tous les sens. Des insectes géants commençèrent à sortir de la lave et à encercler la petite fille qui cria tant et plus. Chaperon s'approcha alors d'elle et lui remit une petite boite en disant.
"Dans un univers sans foi ni loi, le plus petit jouet pour enfant devient une arme mortelle."
La seconde d'après elle disparue, laissant Chloé encerclée par ces insectes qui s'approchaient d'elle de plus en plus, et ils n'étaient certainement pas là pour prendre le thé avec elle. La petite fille s'empressa d'ouvrir la boîte et elle en sortit un jeu de Jacks.
"Quoi ?! C'est tout ?! S'exclama-t-elle. Des foutus jacks ?!"
De fureur, la petite fille les lança et elle fut surprise de voir qu'ils se mirent à voler. Tout à coup, dans la zone où elle les avait lancés, ils se mirent à transpercer les insectes géants de toute part. La balle, quant à elle, bondit sur le sol une fois, et à la seconde fois, une dizaine de secondes plus tard, elle fit revenir les jacks vers elle.
Chloé était réllement étonnée et elle les lança alors vers les insectes qui étaient les plus proches. La petite fille du bien recommençer plusieurs fois, mais elle fini bien par y arriver et finalement, il ne restait plus un seul insecte. Elle s'affaisa alors contre un rocher qui se trovuait par là.
"Chaperon, je sais que t'es là.
- Non, je ne suis pas là.
- Arrêt ça et sort de ton trou.
- Que veux-tu ? Te battre et sauver cet univers, ou bien t'enfuire et faire semblant que tout va bien."
Après quelques instants, Chloé sourit et dit :
"Je prend la seconde option."
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Message  Racineleretour Lun 6 Déc - 6:11

Aujourd'hui, je dois être agin ... pas de thé donc ... sniiiiiiiiiiiiiiiiiiifffffffffffff !!!!! Sad

Quelques instants plus tard, par la seule force de sa volonté presque, Chloé se réveilla. Elle quittait cet univers tordu et étrange, mais ce qu'elle allait trouver dans le monde dans le monde réel n'était pas beaucoup mieux en fait. Effectivement, dès le moment où elle ouvrit les yeux, elle fut prise de vertiges et d'une terrible migraine.
"Beuh ! Oncle Pierre ! Oncle Pierre !" Cria-t-elle.
Mais il n'y eut aucune réponse. Elle se dit alors que la meilleure chose à faire ce serait peut-être d'aller aux toilettes, surtout parce qu'elle avait une furieuse envie de vomir et qu'elle sentait que son estomac n'allait plus tenir le coup très longtemps. Se levant, elle sentie cependant l'air froid de cette fin de septembre jurassien.
"Hou hou ! Chloé ! Entendit-elle en reconnaissant la voix de Chaperon. Tout va comme tu veux ?
- Ta gueule.
- Ben quoi, t'as pas l'air plus heureuse ici.
- Je jures que je vais ... te tuer, toi !
- Ouais, c'est ça essaye toujours ma cocotte."
Arrivant aux toilettes, elle eut à peine le temps de se pencher au-dessus de la cuvettes des toilettes qu'elle se mit à vomir. Ca faisait terriblement mal aux vicères, mais en même temps, c'était un soulagement de savoir qu'elle était en train de rejeter du toxique. Elle vomi encore plusieurs fois avant qu'elle sente que son estomac n'en pouvait plus. Elle se redressa alors en s'aidant du mur et tira la chasse ... sauf que le système d'eau ne suivit pas.
"Quoi ? ... c'est quoi ça ?" Gromella-t-elle en ne se servant que d'un oeil pour voir pour éviter la migraine un peu.
Elle tira encore et encore la chasse d'eau, mais rien ne se passa.
"Un problème ? Entendit-elle.
- A ton avis ?! Répondit-elle sans faire attention à qui elle parlait.
- Ah ! Tu ignores donc qu'il faut que j'ailles mettre l'eau en route près du moulin ? Mais en attendant, il est possible de trouver un substitut en se servant d'une bonne quantité d'eau que l'on verse d'un seul coup."
Elle reconnu alors la voix de son oncle, mais à peine eut-elle fait cela qu'elle sentie une véritable cascade d'eau glaciale s'abbattre sur elle. Elle resta figée pendant quelques secondes avant d'emmetre un faible cri et en se crispant.
"Ben quoi, c'est idéal contre les gueules de bois, l'eau.
- F ... froid ... c'est ... froid.
- Oh, qu'entends-je ? On en veut en veut encore ? Ne bouges pas, j'y vais tout de suite."
Il sortit alors de la pièce, laissant une Chloée toujours accoudé au mur de la salle de bain qui sentait qu'elle allait littéralement mourir de froid.
"Ho ho, Chloé, dit Chaperon. Is everything alright ?
- Paix ! ... paix ! ... fiches-moi ... la paix !
- C'est facile de dire ça chérie? Mais en attendant, tu vas avoir le droit à une nouvelle cascade dans même pas une vongtaine de secondes.
- Préfère ça à ... la folie.
- Facile à dire quand on veut fuire ses responsabilités, quand on se masque les yeux et quand on écoute nullement."
L'oncle Pierre revient alors et vers une nouvelle cascade d'eau glacée sur sa nièce qui emetta une nouvelle fois un petit cri rauque. Il reparti alors chercher de l'eau et Chloé serra les poings et dit :
"Ca ne servirait à rien ... de tout réparer là-dedans ... si ici, c'est encore le bordel."
Chaperon apparu alors, assise sur le bord de la baignoire. Elle souriait en tenant en main une montre à gousset.
"Chloé, il arrivera un temps où tu ne pourras plus échapper tes responsabilités. Un temps où tu seras obligée de te battre pour vivre.
- Ah oui ? ... et dans combien de temps ?
- Ca, c'est un paquet surprise avec un joli ruban dessus, je ne peux pas te le dire."
La petite fille compris alors toute l'inutilité des oracles, mais elle oublia bien rapidement toutes ces petites méditations métaphysiques lorsqu'elle reçue de nouveau de l'eau glacée sur les épaules.
"Arrêt oncle Pierre ! S'exclama-t-elle, arrêt ! Arrêt !
- Pourquoi ça ? Pour ma part, je trouve que tu as bien meilleure mine.
- C'est froid, c'est froid. Je t'en pries !
- Ca va te forger le caractère ma petite, allons, recommençons.
- Non, je préfère encore les coups de baguette ... une centaine si tu veux, une centaine !"
L'oncle Pierre ne se fit pas dire deux fois. Il fonça dans sa chambre, prit sa baguette, baissa le pyjama de Chloé, sa culotte, puis commença à frapper. Le seul bon côté de toute cette eau glacée est qu'elle avait rendu le corps de la petite fille plus rigide et sa chaire plus ferme, de telle sorte qu'elle ne sentit pratiquement pas les vingt premiers coups.
"Alors ? Je ne t'entends pas conter ?
- Si si, tu en est à vingt ... mais c'est parce que je m'entraine ... au grecque.
- Aha ! Du grecque ! C'est bien ça, le grecque."
Maintenant que ses fesses commençait à devenir rouge et à saigner, Chloé commençait à sentir les coups. Elle se rendit compte à quel point elle avait eu tord de demander cela, alors que déjà, les vingt coups quotidiens faisaient tellement mal. Mais elle se disait également qu'au moins, ça ne pouvait durer pour toujours et que, contrairement aux rasades d'eau glacée, elle pouvait dire quand les coups de baguette allaient cesser.
"Oui, la haine, la haine ! Dit Chaperon en approchant son visage de l'oreille de la petite fille. Sens la haien t'envahir, sens la haine pénétrer au plus profond de toi.
- Ah ! Je te hais, murmura Chloé pour que son oncle n'entends pas. Je hais mon oncle ... ma tante ... tout ! Tout !"

Finalement, même les meilleur choses ont une fin et son oncle dit, au bout des cent coups de baguette :
"Houlà ! Il est tard. Il vaudrait mieux aller se coucher, nous aurons une journée bien remplie demain. Bonne nuit.
- Bonne nuit." Répondit Chloé en serrant les dents.
Lorsque son oncle eut quitté la pièce, la petite fille remit sa culotte, puis son pyjama. En dépit de sa gueule de bois, elle se rendit alors à la cuisine et, fouillant dans un des tiroires, en tira un large couteau.
"Maintenant oncle Pierre, dit elle en souriant. C'est à mon tour de rire !"
Dans son regard, on pouvait alors lire, à la lueure de la lune la même démence que le jour où la petite fille avait tranché la gorge de son camarade de classe, il y a maintenant un an de cela.
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Message  Racineleretour Mar 7 Déc - 1:20

Je vais recommencer maintenant avec cet exercice que j'affectionne tout particulièrement : les sauts temporels, ou, expliquer le présent à l'aide du passé. Pour une fois, je vais choisir quelqu'un auquel on ne s'attend pas forcément.

Ah ! Et j'ai réussi à trouver des images de ce qui a du être décrit il y a quelques chapitres comme étant la "Grande salle". La cheminée y est aussi, et les feux qu'on y fait sont parfaitement exeptionnels ! What a Face

Spoiler:


L'année 1978 se trouva être fort agitée pour les petits résidents d'un bel appartement dans le 14ème arrondissement de Paris, en cette belle soirée d'hiver.
"Dépéchez-vous de vous rhabiller, le dîner sera bientôt prêt."
Sans dire un seul mot, les deux frères, agés de 13 ans pour Paul et 9 ans pour Pierre, se rhabillèrent, mais ils avaient tellement mal qu'ils eurent du mal à remettre leur pantalon correctement. Comme Paul avait compris depuis un certain temps maintenant, il y a des choses auxquelles on ne peut tout simplement pas s'habituer ... les interros de maths, les mauvaises chansons ou bien le fait de se faire violer quotidiennement par son beau-père.
"Frérôt, dit Pierre à son frère pendant que leur beau-père ne regardait pas. Je me sens mal ... je ... je ...
- Allons, ne t'inquiètes pas, le bien fini toujours par triompher, d'une manière ou d'une autre."
Pierre admirait totalement son grand frère et le cru sur parole. Il était assez chétif, le petit Pierre, assez maigre pour son âge, mais terriblement fort aussi, les muscles n'étant donc pas toujours visibles chez un individu. Paul, de son côté, essayait autant que possible de protéger son petit frère et en fait, prenait les coups à sa place quand il le pouvait. Leur mère, en réalité, n'en avait plus pour très longtemps : on lui avait donné quelques mois seulement à vivre à cause d'un problème cardiaque qu'elle avait depuis sa jeunesse.
"J'ai peur Paul, dit Pierre en remettant sa chemise.
- De quoi donc ? Je serais toujours là pour te protéger ! Dit-il en essayant de sourire tant bien que mal.
- Si maman meurt ... on seras tout seuls ...
- Mais non, on sera toujours là l'un pour l'autre.
- Mais grand-papa me fait peur ... il nous touche toujours et ... ça fait mal ... mal !"
Paul prit alors son petit frère dans ses bras et dit :
"Quoiqu'il arrive, on s'en sortiras toujours, ne t'en fait pas."

Mais c'est difficile, en réalité, de ne pas s'en faire lorsque son corps n'est plus qu'un objet. Si Paul parvenait à peu près à soutenir le choc de plusieurs années de cela, il était claire qu'il allait en garder des céquelles pendant sa vie toute entière. Il savait très bien que son petit frère était sur le point de craquer, et il se demandait s'il ne fallait pas demander à sa mère, avec le peu d'énergie qui pouvait lui rester, de les envoyer chez quelqu'un qui prendrait soin d'eux.
"Peut-être ma soeur, lui répondit alors sa mère qui était en train de lire. Mais elle habite dans le Jura, c'est assez loin d'ici tu sais.
- Peu importe maman, je sens que Paul ne va vraiment pas bien et il ... nous devons sortir d'ici, je t'en pries.
- Je vais en parler à ma soeur, mais je pense qu'elle dira non ... elle traverse une mauvaise passe en ce moment.
- Pierre et moi on est prêt à tout, vraiment tout ! Je t'en pries, parles-lui."
Le fait était que, comme sa soeur, tante Laura souffrait d'une maladie cardiaque. Les maladies cardiaques étaient héréditaires dans la famille, mais pourtant, des passages à l'hôpital très fréquents avaient jugulés la maladie et elle ne dépasserait jamais la génération de la grand-mère de Chloé. Mais en attendant, Laura évitait autant que possible les sauts d'humeur, et la venu de deux garçons n'arrangeraient pas ses affaires.
Pourtant, contre toute attente, lorsque la mère de Pierre appella, sa soeur lui répondit :
"Mais pourquoi pas ! Ce sera charmant pour Julia de voir ses deux cousins chez elle.
- Tu es certaine que ça ne serait pas trop ?
- Non, du tout ! A moins que tes fils soient turbulents, il n'y a aucun soucis.
- Oh merci Laura, tu ne peux pas savoir à quel point c'est un soulagement ! Répondit la mère de Pierre et de Paul en souriant.
- J'imagine que tu dois avoir beaucoup à faire.
- Non, non, pour eux. J'espère que tu m'excusera de ne pas entrer dans les détails, mais leur beau-père n'est vraiment pas la personne près de laquelle ils doivent rester s'il veulent s'épanouir correctement.
- D'accord. Tu peux passer ce week-end si tu veux, je t'envoi un bon itinéraire par E-Mail."
Le trajet en lui-même était assez simple. Dès qu'elle en eut tirée deux exemplaires, car elle était une femme prudente, la mère de Pierre et Paul dit à son mari qu'elle allait voir sa soeur ce week-end et qu'elle lui avait donc acheté de quoi tenir plusieurs jours, surtout si l'on parle de bière. Satisfait, son mari lui souhaita bon voyage et tout se passa pour le mieux pendant le reste de la semaine.

A la gare de Lons-le-Saunier, Pierre, Paul et leur mère attendaient patiemment l'arrivée de la voiture qui devait venir les chercher. En réalité, le calme relatif de la fin de semaine leur avait permit de se détendre un peu, mais tout comme leur beau-père, ils croyaient qu'ils allaient revenir à Paris le sur-lendemain.
Finalement, après une bonne demi-heure d'attente, la voiture arriva enfin.
"Hé ! Les gars ! Dit Olivier en sortant de la voiture.
- Oncle Olivier ! S'exclamèrent Pierre et Paul en se ruant vers se dernier.
- Ha ha ! Ca faisait longtemps que je vous avait pas vus !
- Six ans oncle Olivier, dit Pierre.
- Six ans ! Fichtre ! S'exclama l'oncle Olivier en les reposant. Ca en fait du temps pas vrai ... "
Il se tourna alors vers sa belle-soeur.
"Ca va, pas trop fatiguée par le voyage ?
- Non, non. Mais je crois que m'asseoir dans la voiture me fera le plus grand bien." Répondit-elle en affichant un de ces sourires dont elle et sa soeur seules avaient le secret.
On se mit donc rapidement en route. Le temps était plutôt au soleil, ce qui facilitait, étrangement, la discussion des deux frères qui ne parlaient d'habitude pas beaucoup, tant leur beau-père les avait marqués au court des deux dernières années. Après une bonne heure de voiture, on arriva finalement près d'un batiment si grand qu'il aurait pu apparaitre comme un château. Pourtant, il n'avait que dix ans.
"Maman, c'est tellement beau ! S'exclama Pierre en collant son visage contre la vitre.
- Oui mon chéri." Répondit-elle avec une voix qui révélait qu'elle n'en avait vraiment plus pour très longtemps.
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Message  Lulu-sama Mar 7 Déc - 17:47

affraid A croire que ça fait un an que je suis partie affraid xD !

Merci pour tous ces chapitres mon philou, garde-les moi bien au chaud pour... demain disons...? ^^
Je garantis rien mais j'essaie de venir les lire =)
(happy loulou) cheers

Et toi ma chouki.... t'écris pu....? Blue 11

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Message  Racineleretour Jeu 9 Déc - 1:08

En fait, je crois que pour Hélène, il y a un peu de découragement car l'autre jour, alors qu'elle avait bossé sur un chapitre pendant ... deux ou trois heures en fait, elle a appuyé sur un faux bouton et tout s'est trouvé effacé d'un seul coup ! Shocked

"Laura ! S'exclama la mère de Paul et Pierre en serrant sa soeur dans ses bras, comment est-ce que ça va ?
- Bien ! Et toi Claudia ? Ca fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu ... six ans je crois ; mais bon, venez donc à l'intérieur, vous devez vraiment être épuisés !"
A l'intérieur justement, un grand feu brûlait dans ce qui devait plus tard être la cheminée de la "Grande salle". Intrigué, les deux frères demandèrent alors pour quelle raison un feu brûlait alors qu'il ne faisait pas si froid et que, de plus, on était en pleine journée.
"C'est parce Julia adore le feu et qu'on a encore tellement de bois à brûler.
- Julia ? Demanda Paul à son oncle.
- Mais oui, ma fille, ta cousine quoi ! Répondit l'oncle Olivier en souriant. Tu devais avoir 3 ans la dernière fois où tu l'as vu, elle n'était qu'une petit fille à l'époque, mais maintenant, elle a 12 ans et ...
- C'est encore une petite fille mon chéri, dit tante Laura.
- Où est-ce qu'elle est ? Demanda Pierre, je ne la vois pas.
- Elle est partie chercher une bûche dehors, dans la forêt juste derrière la maison ; elle devrait bientôt être de retour."
En attendant, on monta à l'étage supérieur pour déposer les valises, bien que Pierre resta près du feu pour le surveiller. Les flammes étaient, il faut le souligner, si belle et si facinantes qu'il avait envie de se jeter dedans littéralement, comme s'il s'agissait des Sirènes d'Homère et qu'il était Ulysse. Après quelques instants de trans, il entendit quelqu'un s'exclamer :
"Qui êtes-vous ?!"
Il se retourna alors et vit une jeune fille d'environ 12 ans et qui devait donc être sa cousine. C'était d'autant plus sûr qu'elle tenait plusieurs bûches qu'elle avait très certainement l'intention de mettre dans le feu.
"Je suis Pierre, dit-il en lui présentant sa main.
- Pierre qui ? Demanda-t-elle en reculant d'un pas.
- Pierre, ton cousin, le fils de ta tante Claudia."
Elle fut soulagée et déposa alors ses bûches par terre et, après s'être essuyé la main sur son jean, l'embrassa sur la joue et dit :
"Désolé, ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu.
- Idem.
- Tu veux bien m'aider pour le feu ? On a encore pas mal de bûches à brûler aujourd'hui, lui demanda-t-elle en souriant.
- Bien sûr."
Ils se mirent donc au travail et en moins de deux, le feu fut rassasié et il se remit à brûler de plus belle. Tandis que les flammes léchaient le bois, des éteincelles s'éparpillaient autour de la cheminée, faisant reculer les deux enfants. Julia se tourna alors vers son cousin et timidement, lui demanda :"
"Alors, vous venez passer le week-end ici ?
- Apparement, c'est ce que ma mère m'a dit.
- C'est chouette, ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vus ... est-ce que je peux te montrer un peu la forêt ? On est encore à la belle saison où il ne fait pas encore assez froid."
Elle se rappella alors les risques de laisser un feu sans surveillance et finie par laisser tomber l'idée, mais ni renonça pas pour autant dans la durée. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu des gens de sa famille et elle avait terriblement envie de partager avec eux des petits secrets qu'elle ne partagerait avec personne d'autre (ses cachettes secrètes dans la forêt par exemple).

Chloé trouva son chemin à taton. En effet, ses yeux ne s'étaient pas encore habitués à l'obscurité et elle ne voudrait pas tomber dans la mauvaise chambre. Elle trouva finalement la bonne porte et se tint debout juste en face de celle-ci pour attendre que son oncle s'endormes ... elle aurait terriblement voulu s'asseoir, mais son derrière ressemblait maintenant plus à un champ de bataille que quoi que ce soit d'autre.
"Alors, tu vas vraiment le faire ? Entendit-elle dire Chaperon.
- Oui, répondit la petite fille en admirant le couteau qu'elle tenait en main.
- C'est pas marrant, il fera noir et tu ne verras pas le sang couler.
- M'en fiche, j'entendrais ses os craquer, c'est assez.
- Lesquels ? Où vas-tu frapper ?
- Le crâne ! S'exclama Chloé alors qu'un énorme sourir se dessina sur son visage, oui , le crâne ! Comme ça, il meurt sur le coup.
- T'as pas justement envie qu'il souffre le marthyre ? Tu me déçoit grandement Chloé !
- Si il meurt sur le coup, alors son corps tout entier m'appartient et là ! Oh oui ! Je vais le déchiqueter en morceaux, me baigner dans son sang, le boire s'il le faut !"

Pierre, sa mère et son oncle et sa tante revinrent finalement dans la grande salle. Là, ils y trouvèrent Paul et Julia assits devant le feu en train de discuter.
"Alors, je vois qu'on a déjà fait connaissance ! Dit l'oncle Olivier en souriant.
- Oui papa, répondit Julia en souriant.
- Et le courant passe comme il faut ? " Demanda-t-il ensuite.
En fait, il était loin d'imaginer à quel point car Paul était tombé amoureux de sa cousine.
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Message  Racineleretour Dim 12 Déc - 14:03

Plus de pain au chocolat à la boulangerie. Sad

Chloé s'approcha de son oncle Pierre. Elle avait attendu un bon bout de temps hors de sa chambre, en attendant qu'il s'endormes et désormais, elle était sûre et certaine de réussir son coup. De plus, à la faveur de la lune, elle pouvait parfaitement voir son visage et donc prévoir avec efficacité où elle allait frapper. Elle leva alors son bras.
"Adieu." Dit-elle en souriant.
Mais au moment où elle allait abaisser son bras et porter son coup fatal, quelque chose la bloqua. la petite fille ne parvenait pas à bouger son bras et elle sentait qu'une main invisible la retenait. Elle recula alors et s'affaisa contre le mur.
"Chaperon ?
- Ouais ?
- J'allais le tuer, pas vrai ? J'allais tuer mon oncle.
- Ben oui, le mec qui te frappe et te maltraîte joru après jour après jour.
- Je peux pas, je peux pas ... faire ça ! Je veux pas tuer quelqu'un d'autre. Je veux plus voir de sang couler !"
Chaperon apparut alors juste à côté de l'oncle de Chloé. Elle poita vers la tête de celui-ci et dit :
"Là, tu vois, c'est là qu'il faut frapper. C'est tellement simple, fais-le donc !"
Là, le sang de Chloé ne fit qu'un tour et elle cria :
"Jamais !!! Tu m'entends ?!! Jamais !!!"
Mais elle avait oublié où elle se trouvait et la seconde d'après, son oncle se réveilla en sursaut.
"Que ... quoi ?! Qu'est-ce qui s'passe ? Le feu ? Y'a le feu ?"
Son regard tomba alors sur Chloé, puis, s déplaçant, tomba également sur le couteau. L'air grâve, il se leva, examina l'arme, puis, dit en la ramassant.
"Petite saloperie ! Tu voulais me tuer, hein ? Me tuer ?!"
Il la saisit alors par le cou et la plaqua contre le mur. Elle se débatti un peu, mais pas autant qu'elle aurait du le faire, à cause de la peur sans doute.
"Je vais te tuer pour ça ! Je vais te saigner Julia, je vais te saigner comme un porc !
- N ... non, arr ... arrêt ! Bagaya alors la petite fille.
- Crève Julia !"
Il le va alors le couteau, puis abaissa son bras. Chloé ferma alors les yeux et serra les dents en attendant de reçevoir le coup fatal, mais rien ne vint et quand elle ouvrit les yeux, elle se rendit compte que sa tante avait saisit le poignet de son mari.
"Lâche-moi, dit l'oncle Pierre avec un ton calme qui n'annonçait rien de bon.
- Tu vas quand même pas tuer ta propre nièce ?! S'exclama tante Lucie. Calmes-toi."
Il lâcha alors Chloé qui retomba par terre, trop heureuse de pouvori reprendre sa respiration et d'être encore vivante. Son oncle s'assit alors sur le lit et, la regardant, dit alors :
"Et si nous allions faire une petite marche dehors, hein Chloé ?
- Une marche ? Demanda Chloé avec surprise.
- Mais oui, une petite ballade en forêt, question de voir si l'air du Jura est aussi bon qu'on le dit.
- Mais il est tard.
- Allons allons, va donc t'habiller, je vais me préparer."
Effrayée, la petite fille n'osa pas le contredire et obéit. Comme il faisait, pensait-elle à juste titre, terriblement froid dehors, elle enfila de lourds habils hivernaux. Elle avait encore terriblement mal à la tête à cause de l'alcool qu'elle avait pu boire un peu plus tôt, mais elle se dit qu'une marche serait assez rapide, et qu'elle pourrait retourner dormir après.
"Pierre, dit tante Lucie alors que son mari était en train de s'habiller, tu ne vas pas la tuer dehors j'espère.
- Mais non, pourquoi est-ce que tu crois ça ?
- Promets-moi que tu ne la tueras pas.
- C'est bon, dit-il en croisant les doigts dans son dos, promis. Je promets de ne pas la tuer."
Il se dépécha de s'habiller à son tour et alla retrouver Chloé. Elle était bien prête et il sourit avant de dire :
"Nous allons faire un petit tour du côté du village à côté.
- D'accord oncle Pierre, dit Chloé en mettant ses gants.
- Attends-moi donc en bas, j'ai besoin d'aller chercher un petit quelque chose."
Tandis que son oncle se rendit à la cave, la petite filel decendit donc en bas. Là, elle observa le feu qui était sur le point de s'éteindre alors qu'il n'était que 2h 00 du matin, et qu'il commençait à peine à faire froid. Elle prit alors un peu de bois, le mis dans le feu, se servit du soufflet et parvint à le faire revivre.
"Mmh, quel bon petit feu ...
- C'est bon, je suis là."
Chloé se retourna alors pour voir son oncle qui semblait tenir un espèce de baton, mais elle ne voyait pas bien du tout à cause de l'obscurité. Il ouvrit ensuite la porte et lui demanda de sortir, ce qu'elle fit. Mais en se retournant, à la faveur de la pleine lune, elle s'aperçu que ce qu'elle croyait être un bâton était en réalité un fusil.
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Message  Racineleretour Lun 13 Déc - 9:22

Je sais que citer ça fais mauvais-genre, mais j'ai bien aimé la phrase du philosophe arabe Omar Khayyam sur l'Islam :
"Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre." Smile


Le sang de la petite fille se glaça en voyant l'arme et elle songea à s'enfuir lorsque son oncle l'attrapa par le bras et dit :
"On va marcher !
- M ... marcher ? Demanda Chloé en palissant.
- Oui, marcher, un pied devant l'autre quoi.
- P ... pour aller où ?
- Tu as école lundi, non ?
- Théoriquement.
- Eh bien alors, nous allons retourner à Paris à pied."
La petite fille le regarda alors pour voir s'il blaguait ; elle vit alors qu'effectivement, il y avait un sourire sur son visage, mais c'était un sourire dément et nullement un sourire plaisantin. Mais pour autant, elle ne compris pas ce que le fusil venait faire là. Voyant que le regard de sa nièce se portait vers l'arme, l'oncle Pierre dit alors :
"Ah oui, j'avais presque oublié ! Nous allons marcher non-stop vers Paris, et si jamais je te vois t'arrêter, alors je t'abbas comme un chien, est-ce que c'est compris.
- Ou ... oui oncle Pierre." Bagaya Chloé.
Ils se mirent donc en marche à travers le champ. Chloé était au moins contente d'avoir prit son manteau hivernal avec elle : la nuit serait froide et elle en aurait très certainement besoin. Comme son cerveau marchait un peu au ralenti à cause de l'alcool, la petite fille réalisa alors ce que le petit jeu de son oncle voulait dire : elle allait devoir marcher pendant près de 350 kilomètres sans s'arrêter, sans quoi, elle serait simplement abbatue.
"Oncle Pierre, dit-elle alors.
- Quoi ?!
- Est-ce qu'on est vraiment obligé de faire ça ? Je veux dire, est-ce que c'est pas mieux d'utiliser la baguette ou ...
- Non ! Je veux te voir souffrir petite salope ! Je veux que tu meurs d'épuisement, la bouche remplie d'écume et le corps parcouru de convulsions !"
Chloé se tut. Peu à peu, elle comprenait à quel point son onclé était sérieux sur ce coup et à quel point la situation était critique. Le seul moment où elle avait vu des fusils, c'était dans les dessins animés des Looney Toons et dans ce cas là, le fusil d'Helmer Fud faisait un "Pan" animé et Daffy Duck se retrouvait avec une tête à moitié arrachée. A la télé c'était rigolo, mais en vrai, ça risquait peut-être de lui arriver à elle, sauf qu'elle ne serait pas indemne lors de la prochaine séquence, elle serait morte et bien morte.
Déjà, comme tout doit toujours commencer par le pire dans la vie, la marche commença avec une pente assez raide et il n'était pas très commode de marcher sur la route, donc. La petite fille avait d'autant plus peur pour cette marche qu'elle n'avait jamais particulièrement eut une bonne constitution et qu'elle avait des mollets aussi résistants que du caoutchou.
"Oncle Pierre, pitié, on peut pas ... discuter ?
- De quoi donc ? Y'a rien à dire.
- Mais tante Lucie t'avais dit de ne pas me tuer.
- Ca ? Oh, j'ai croisé le doigts dans le dos."
Bon sang, pensa Chloé, y'a que les gosses qui font ça ... mais c'est terriblement chiant quand ils le font. L'oncle Pierre réfléchit alors pendant quelques secondes et dit alors :
"Et puis surtout, c'est pas moi qui te tues."
Chloé eut alors envie de dire : c'est toi qui a le fusil, qui va viser et tirer, non ?. Mais elle se ravisa alors dans un effort diplomatique et dit :
"Mais qui d'autre alors, oncle Pierre ?
- Toi !
- Hein ?!
- Oui, si tu t'arrêtes, tu le feras en parfaite connaissance de cause, puisque je t'aurais prévenu. Donc, c'est un suicide.
- Quoi ?!
- Eh oui. Je ne vais donc pas te tuer, je vais assister à ton suicide."
Une des énigmes les plus incompréhensibles du monde était celle des hommes fous. En effet, comment se faisait-il que quelqu'un qui avait complètement perdu les pédales était encore capable d'emettre une raisonnement aussi tordu, mais qui suivait néanmoins un enchainement plus ou moins logique ? Le type du Zodiaque par exemple, il était manifestement cinglé, et pourtant, il était capable de jouer avec les nerfs de la police américaine et de la CIA, tout en ayant pété un fusible.
"Ho ho, regarde dans quelle merde tu t'es embarquée."
Chloé n'eut même pas besoin de regarder pour savoir qu'il s'agissait de Chaperon.
"Quoi, qu'est-ce que tu veux encore ?
- Tu sais, si tu l'avais tué plus tôt, rien de tout ça ne serait en train de se passer. Tu serais peut-être une meurtrière, mais tu serais toujours en vie.
- Je suis toujours en vie.
- Plus pour longtemps.
- Bon, écoutes-moi bien connasse ! Je n'ai plus le temps d'aller dans ton petit monde avec les insectes, les usines diaboliques et les jacks qui volent dans les aires. Je ne veux plus de ça, je ne suis plus une gamine !"
Chaperon sourit :
"C'est merveilleux Chloé, c'est un grand jour !
- Quoi donc ? Demanda la petite fille avec frustration.
- Aujourd'hui s'achève ton enfance."
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Message  Racineleretour Mar 14 Déc - 23:55

Je vais essayer de ne pas tomber dans le stéréotype, il faut me corriger si je fais une bétise, parce que c'est en faisant des erreures que l'on apprends. Smile
Chloé avait entendu quelque part que le moment le plus froid ce n'est pas quand la nuit tombe, mais bien quand le soleil se lève, parce que la chaleur de la journée a alors totalement disparue et le sol est complètement froid. D'après la montre de Chloé, il était maintenant 3h du matin et donc, elle devait en être aux alentours de 6 kilomètres maintenant.
"En une heure ?! S'exclama Chaperon, je doiis avouer que je suis étonné.
- La ferme. J'ai pas envie de me fatiguer à te répondre.
- Penses-les tes réponses, je comprends tout aussi bien."
Alors en fait, elle n'était vraiment pas obligé de répondre, donc, elle décida de s'en tenir là pour le moment et d'essayer de réfléchir à une technique qui lui permettrait de s'enfuire. Si seulement le nuit était un peu plus obscure, elle pourrait tout simplement filer de là, il y avait tant de forêt sur les côtés que ce serait facile de se cacher ... sauf que précisément, ce soir-là, c'était la pleine lune et il n'y avait pas le moindre nuage dans le ciel. Discrètement, la jeune fille maudissait ces poètes qui faisaient des éloges à la lune.
"Oncle Pierre, dit-elle, pourquoi est-ce que tu me détestes ?
- Quoi ?! Moi ? Mais c'est évident voyons, c'est parce que tu as cherché à me tuer. Oeil pour oeil, dent pour dent, je te rends la pareille quoi.
- Mais moi, j'ai droit à une mort douloureuse.
- Oui, c'est vrai, j'ai envie de te faire souffrire, et alors ? Où est le problème ?"
Est-ce que c'était vraiment une question ça ? En tout cas, Chloé voulait creuser le problème plus en profondeur.
"Il n'y a pas justement d'oeil pour oeil ici, oncle Pierre."
Son oncle réfléchit pendant quelques secondes, caressant son fusil, puis dit :
"Tu me rappelles de quelqu'un que je déteste. Quelqu'un que je haïs du plus profond de mon âme.
- Qui ?
- Tu me rappelles Julia, voilà qui ! Cette salope de chienne !"
Chloé réfléchit et elle eut beau fouiller ses souvenirs, elle ne connaissait qu'une seule Julia, c'était la petite fille aveugle. Donc, il n'y avait rien à voir de ce côté là. Un coup de vent envoya alors un brindille dans l'oeil de l'oncle Pierre et, surpris, il tira. Chloé cria et se coucha à terre instentanément et se couvrit la tête de ses mains. Après quelques instants de silence, elle reçu un coup de pied dans les côtes et son oncle lui cria :
"Allez, debout ! Debout ! Relèves-toi et marche !"
La balle s'était perdu dans le vide, mais Chloé avait ressenti pour la première fois l'impression de ne plus avoir qu'une fraction de seconde à vivre. C'était une sensation terrible, absolument animmale, échappant à toute forme de rationnalité, c'était comme si l'univers tout entier, la route le ciel et la terre l'engloutissaient. C'est réellement à ce moment là qu'elle se rendit compte à quel point toute cette mascarade morbide de son oncle était sérieuse. Parce que si elle s'arrêtait, là, la balle lui serait detinée. Et son oncle ne viserait pas la tête très certainement, car ce serait une mort trop douce, non, il viserait peut-être des parties non-vitales d'abord, puis, ensuite seulement, les organes. Il la regarderait ensuite tranquillement se vider de son sang et, poussant la folie le plus loin possible, se masturberait peut-être en la regardant ramper à terre, prise de convulsions et crachant un flot empourpré.
Le bon côté de cet épisode de la balle perdue est que désormais, elle se trouvait réllement motivée pour marcher et, un bonheure ne venant jamais seul, l'adrénaline était en train de faire diminuer sa gueule de bois à une vitesse significative.
"C'est bon à savoir, se dit-elle en souriant légèrement.
- Tu peux avoir pris de l'essence, y'a bien un moment où tu vas être tellement épuisée que tu vas t'écrouler et là, PAM ! Dit Chaperon en soupirant. Résiste tant que tu peux, tu vas mourire quoiqu'il arrive.
- Peut-être qu'il s'écroulera avant moi.
- T'as que 14 ans et il en a plus de 40 ! Qui est le plus endurant d'après toi."
Paniquée, Chloé la fit taire, mais cette pensée commença alors à la hanter.

"Maman, est-ce que tu crois en Dieu ?" Demanda Lillian à sa mère vers 21h alors qu'elle lisait dans le salon.
Surprise de la question, elle hésita avant de répondre :
"Je sais que quand j'étais petite fille, je n'y croyais définitivement pas, mais depuis ... depuis ...
- Qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
- Depuis, il m'es arrivé des choses qui m'ont fait comprendre qu'il doit y avoir quelque chose dehors, une force de vie et d'amour.
- Pourquoi les guerres alors, pourquoi les morts et les maladies.
- Je ne suis absolument pas calée sur le sujet, et je me trompes très certainement, mais je suis certaine qu'Il nous aimes."
Tu parles d'une réponse, ça aide franchement pour la résolutions des problèmes métaphysiques qu'on peut se poser au moment de l'adoléscence. Après quelques instants de silence, la mère de Chloé demanda à son fils :
"Au fait, pourquoi est-ce que tu me poses cette question ?
- Parce que j'ai l'impression que quelqu'un qui m'es cher est en danger de mort."
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Message  Lulu-sama Dim 19 Déc - 12:44

J'étais là en coup de vent - mais quand même contente d'être passée vite fait - je file voir mon papa, alors je ne vais pas lire non plus aujourd'hui ^^'
Tu me les gardes au chaud mon philou ?! n_n
Bisouuuuuuuuuuuuxxxx
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Message  Racineleretour Dim 19 Déc - 21:51

Comme j'ai du temps, vu que je vais en Bretagne demain, je vais commencer à lire la Bible et le Coran. study

"Allez, un peu de tonus ! Des limaces feraient du meilleur boulot !"
Le prof de gym avait de ces paroles pour vous encourager pour la course à pied. Tandis que les élèves entamaient le 1 500 mètres, il leur cria :
"Vous croyez que vous allez échapper aux tirs serbes de cette manière ?!
- De qué ? Demanda un garçon.
- Il a fait la guerre de Yougoslavie apparemment, lui glissa un autre.
- Z'auraient pas pu le descendre ces connards de serbes ?!"
Apparemment, il avait pu leur lancer une grenade à temps ... enfin, c'est ce qu'il disait entre 2 exercices. Arrivée avant les autres, Chloé pu en profiter pour souffler un bon coup. Le professeur s'approcha alors d'elle, lui donna une grande tape dans le dos qui manqua de la faire tomber et dit en souriant :
"Toi, t'as de bonnes jambes qui t'emporterons loin !
- Euh ... merci monsieur." Avait-elle répondu.

Ca lui avait paru insignifiant à l'époque, mais maintenant que l'épisode lui revenait à l'esprit, il semblait prendre toute sa saveur en ce belle nuit jurassienne. Elle se disait que, puisqu'elle avait de bonnes jambes, elle pourrait tenir le coup assez longtemps jusqu'à ce que ... jusqu'à ce que, voilà quoi !
"Oui, concéda Chaperon, mais il y a deux soucis.
- Lesquels ? Murmura la jeune fille avec irritation.
- De un, ton prof est un cinglé qui se croit encore en Yougoslavie. De deux, tes "bonnes jambes" tiennent peut-être sur de forts mauvais pieds.
- T'es de quel côté, au juste ?"
Finalement, elle en venait à se demander si elle ne préférait pas son oncle à Chaperon, mais la simple pensée du fusil et du coup qui avait été tiré il y a une heure maintenant lui fit changer d'avis. Désormais, on s'approchait du petit village de Thioria. A cette constatation, le visage de Chloé s'illumina : elle allait enfin pouvoir demander de l'aide, enfin !
"Je sais, mais non." Entendit-elle.
Quelques secondes plus tard, elle se rendit compte que c'était son oncle qui lui avait dit cela.
"Quoi donc ? Demanda-t-elle. De quoi est-ce que tu veux parler ?
- Tu crois que tu vas pouvoir appeler à l'aide, mais j'aurais tout le temps de te tirer dessus.
- Ah oui ?
- Oui ! Vois-tu, t'abattre va seulement m'envoyer en taule alors que ma balle t'enverras en enfer."
En fait, il marquait un point. Chloé avait suffisamment vécu avec lui pour se rendre compte qu'il était capable de ce genre de calcule pour obtenir ce qu'il voulait. Il était prêt à sacrifier des dizaines d'années de libertés pour effacer sa vie à elle, un peu comme un joueur d'échec va sacrifier une tour afin de pouvoir prendre la reine adverse.
"Comme un joueur d'échec, hein ? Demanda Chaperon.
- Oui, comme une joueur d'échec.
- Mais ce n'est pas en prenant la reine adverse que l'on gagne, c'est en mettant l'autre en échec et mat !
- Oui, sauf que là, la reine c'est ma vie et j'ai pas envie de la perdre.
- Mais tu l'as déjà perdu Chloé, elle est à sa merci. Il peut en faire ce qu'il veut.
- Ah oui ? Qu'est-ce qui m'empêche de m'arrêter ? J'ai encore, Dieu merci, le pouvoir de choisir !
- Oui, sauf qu'on sais toutes les deux que tu as trop peur de la mort pour t'arrêter."
Elle détestait vraiment quand Chaperon avait raison.
Mourir, quand on a 14 ans en France, un pays occidentale, ça semble irréel. Ca arrive en Afrique, dans les mangas, les romans, l'Asie ... n'importe où ... mais pas en France ! La mort, c'est toujours aux autres que ça arrive, c'est toujours l'autre qui meurt, la vie continue son cours ! Mais se dire que la mort a posé sa faux sous notre gorge, la nôtre bon sang, ça semble impossible ! Comme si on voyait un homme volant alors qu'on ne croit plus à Superman depuis l'âge de 10 ans !
"Po-pom, po-pom. Ainsi font-font-font les petites marionettes ..."
Chloé se retourna pour voir son oncle en train de chanter (ou, du moins, le devinait-elle car il faisait encore nuit noire).
"Connard, se dit-elle intérieurement, il me nargue !
- Ainsi font-font-font, tois p'tits tours et puis s'en vont ..."
Le silence revint alors et la jeune fille se dit qu'elle allait peut-être enfin avoir le droit à une pause.
"A la claire fontaine ..., repriti-il.
- Ah ! Putain de putain ! Cria Chloé.
- Quoi encore Julia ? Demanda l'oncle Pierre.
- Déjà, je ne m'appelle pas Julia mais Chloé ! Ta nièce s'appelle Chloé ! Chloé est ta nièce ! Ensuite, quitte à crever avec une balle dans la tête, j'aimerais que ce soit sans entendre "J'ai du bon tabac dans ma tabatière" !"
Il y eut alors un instant de silence et finalement, l'oncle Pierre reprit :
"Il était un p'tit ho-mme, qui s'app'lait Guillery, carabi ! Il s'en-fut à la cha-sse, à la chasse aux per-drix, carabi !"
Chloé était maintenant tellement frustrée qu'elle préféra ne rien dire.
Finalement, au bout de quelques minutes, ils quittèrent Thioria et, dans son fort intérieure, la jeune fille sentait que c'était le dernier village qu'elle verrait de sa vie.
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Message  Racineleretour Mar 4 Jan - 7:25

Ce matin, mon thé a un goût de Spéculos ... j'ai du rater mon mélange. Sad

Le corps humain est réellemen quelque chose de facinant. Mais dans le cas de Chloé, cela se solda surtout par la négative : en effet, ce ne fut pas ses pieds qui commencèrent à lui faire mal après seulement 5 heures de marche, mais bien la région de son dos juste au dessus de son coxis. Au début, ce n'était qu'une onde de chaleur, mais finalement, c'était comme si on lui donnait des coups de bâton.
Autour, il faisait toujours nuit noir et c'est à peine si l'on distinguait la route autour. Si il y avait un thermomètre, il indiquerait certainement -12° C ; face à ce froid glacial, la petite fille serra ses bras contre elle en rêvant simplement de jours plus chauds et d'îles paradisiaques avec des perroquets multicolors et des habitants locaux qui dansent en souriant 24/24h.

Les echecs, un jeux réelleement passionant si on sait s'en servir correctement. Le père de Lillian, pour sa part, détestait y jouer parce qu'il perdait tout le temps, même contre sa fille (les échecs qu'ils avaient à la maison étant un peu spécial). Pendant toute la soirée, on avait donc joués aux échecs et à la fin de celle-ci, Julia finie par s'endormir au fond du canapé tandis que Lillian affrontait sa mère.
"Bon, dodo tout le monde, dit le père de Julia en soulevant sa fille.
- Bonne idée, dit sa femme, j'étais en train de me faire piller de toute manière."
On se mit donc tous au lit et on eut aucun problème à s'endormir ; il n'était qui 23h 40.

Chloé consulta sa montre et vit qu'il n'était que 6h du matin. Elle émit un petit grognement et se demanda réellement combien de temps elle pourrait tenir. Elle se disait qu'elle pourrait rester en vie jusqu'à midi, mais vu à quel point elle était déjà fatiguée à l'heure actuelle, elle avait la ferme conviction qu'elle ne pourrait tenir longtemps, 2 heures maximum.
"Oncle Pierre ? Demanda-t-elle.
- Mmh ?
- C'est qui la Julia dont tu m'as parlé tout à l'heure ?
- Qui c'est ? Demanda-t-il en rigolant presque, tu me demandes qui est Julia ? Tu veux savoir qui est Julia ?
- Légèrement, ouais.
- Tu connais le prénom de ton père ?
- Oui, Paul, mais qu'est-ce que ç'a à voir avec ma question ?
- Tout !"
Et il explosa de rire. C'est à ce moment-là que la jeune fille comprit véritablement à quel point son oncle était félé, c'est à ce moment là qu'elle compris que sur une échelle de folie de 1 à 10, son oncle montait facilement à 15 ! Cependant, elle reprit la discussion en demandant :
"Pourquoi est-ce que tu me fais dire le nom de mon père ?
- Est-ce que tu sais que ton père c'est mon frère ?
- Comme t'es mon oncle, je m'étais dit que ce n'était pas à exclure, ironisa Chloé en fronçant les sourcils.
- Tu n'as jamais eu de frère ou de soeur ?
- Non, jamais."
Là-dessus, l'oncle Pierre se remit à rire bruyamment. Heureusement qu'on ne se trouvait pas dans un village, sinon Chloé aurait réellement eu honte, même si elle avait un fusil gros calibre braqué sur sa tête en permanence.
"Alors, reprit-il, tu ne peux pas savoir ce que c'est que cet amour particulier qu'on a pour un grand frère ou une petite soeur, ou vice-versa ! Dans mon cas, c'était de la quasi-vénération ! C'était mon seule soutitent dans les moments difficiles que j'ai pu traverser quand j'étais petit ...
- Et puis ?
- Et puis, on est allé voir ma tante un jour alors qu'on avait tous environ ton age ... surtout Julia ... et puis, mon frère s'est de moins en moins intéressé à moi ... il était amoureux de sa putain de cousine ! Ouais ! Julia c'est ta salope de mère et c'est aussi la cousine de ton père !"
Chloé était alors si fatiguée qu'elle se fichait comme de sa première panade que son père et sa mère soient cousins. Mais au moins, cette discussion n'avait pas été totalement dénuée de sens, puisqu'elle avait maintenant saisit pourquoi l'oncle Pierre la détestait tellement. Déjà qu'elle était fille de Julia par le sang, le fait qu'elle partage ses gênes devait faire d'elle sans doute le portrait craché quand elle avait eu son âge !
"Hé ouuuuuuui ! Comme il n'a pas pu se venger de Julia de son vivant, il se venge sur toi, dit Chaperon. C'est, en psychologie, ce qu'on appelle la "projection". Toute la haine qu'il avait pour ta mère, eh bien il l'a envoyé sur toi !
- Sauf que ce qu'il m'a raconté, ça s'est passé il y a près de 20 ans.
- Y'a des choses malsaines que l'on garde en soi pendant toute sa vie. Mais dans le cas de ton oncle, c'est doublé d'autre chose parce qu'il prend réellement du plaisir dans ce qu'il fait.
- Ouais ... c'est même plus de la perversion maintenant, c'est le stade supérieure. Mais ça sert à rien de le psycho-analyser, puisque dans même pas quelques heures, j'en suis certaine maintenant, il va me coller un balle dans la tête."
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Message  Racineleretour Jeu 6 Jan - 0:13

La situation en Côté d'Ivoire m'inspire ... le fait d'aller jouer une partie de golf mexicain.

Le soleil commençait enfin à se lever sur ce qui semblait être une nouvelle journée pleine de promesse ... pour certains, mais certainement pas pour Chloé qui avait l'impression que ses paupières étaient faites de plomb et qu'un cuisait quelque chose dans sa colonne vertébrale. Elle avait considérer se retourner plusieurs fois afin de voir si son oncle était aussi fatigué qu'elle, mais d'une part, elle savait bien que non, mais aussi, ses articulations lui faisaient tellement mal qu'elle ne le pouvait pas.
"Tu veux que je te racontes quelque chose ? Lui demanda alors l'oncle Pierre.
- Quoi donc ? Demanda la jeune fille en soupirant.
- Il était un jour, dans une belle forêt,
Une petite fille, vivant près d'un marais,
Elle se promenait un jour, nageait le lendemain,
Car voyez-vous cette fille, elle n'avait qu'une seule main !
Avec du thé au lait, et des biscuits mardi,
D'la soupe le sam'di, du riz le vendredi,
Elle survivait à tout, la peste, le choléra,
Le thétanos et tout, tout ça pour son beau chat ...
- Assez !" Cria Chloé au bors de la crise de nerf.
L'Oncle Pierre sourit et reprit.

Lillian fut surpris de ne pas voir Chloé en cours ce matin-là. Il demanda à plusieurs personnes si ils avaient des nouvelles d'elle, si elle était malade ou quelque chose, mais personne ne savait. Il parvint à se convaincre pendant quelques temps que tout était parfaitement normale, mais finalement, à la récréation de midi, il se planqua dans les toilettes et téléphona.
"Allez, décroche, décroche." Dit-il avec impatience.
Après quelques instants, il y eut finalement une voix au bout du fil, mais c'était une voix parfaitement épuisé qui lui répondit :
"'Lo ?
- Chloé, c'est toi ?
- Oui.
- T'es où ? Chez toi ?"
Chloé entendit son oncle lui murmurer :
"Niet ma petite Chloé, personne en doit savoir pour notre petite excursion."
Chloé serra les dents et essaya de réfléchir. Elle regarda autour d'elle pour chercher un panneau qui pourrait lui indiquer où elle pouvait bien se trouver et finalement, elle vit indiquer un nom de village. "Villemevry", il s'agissait de là où elle allait passer dans quelques instants. Elle dit alors, en espérant que son oncle ne comprenne pas :
"Oh, on est près d'une très belle ville, mais Vrille, ton hamster, il va bien ?
- Mon quoi ? J'ai pas de hamster.
- Oui, un très belle ville, mais Vrille ?
- Je ne sais pas de quoi tu parles."
La jeune fille avait de plus en plus peur. Elle sentait bien la confusion de Lillian, mais elle devait lui faire comprendre en priant pour que son oncle ne comprenne pas où que l'envie ne lui prenne pas de regarder un des panneaux. Elle insista donc encore et finalement, Lillian compris. Cependant, il ne pu s'empécher de demander si elle allait bien :
"Oh, ce serait sympas que tu vienne un jour, il fait tellement beau par ici ! Dit-elle en espérant toujours.
- Que je viennes ?
- Oui, exactement. Je pense que ce serait vraiment sympas si tu le faisait vite ...
- Faire quoi "vite" ? Demanda l'oncle Paul en fronçant les sourcils.
- Les devoirs pour mercredi, répondit Chloé. On est d'accord Lilllian ? Salut alors."
Elle raccrocha et souffla, espérant ... quoi au juste ?! Qu'il la trouve au beau milieu de la France ?! Ouais ! Bonne chance, parce que le temps qu'il trouve Villmevry, et qu'il puisse faire quoi que ce soit, elle serait déjà loin de là. De toute manière, si jamais il appellait la Police, l'oncle Paul lui collerait une balle dans la tête la seconde où il comprendrait le pourquoi de leur présence. Et sa tête sauterait alors, sa cervelle exploserait et ...
Brusquement, Chloé entendit un coup de feu. Bien qu'il provienne d'un forêt voisine à cause de la chasse, il fut assez pour la faire craquer. Elle hurla et plaqua ses mains contre ses tempes ; son oncle se mit en joue et braqua son fusil sur elle, mais elle continuait pourtant à marcher. Quelques secondes plus tard, elle explosa de rire.
"Qu'est-ce qui te fait rire ? Lui demanda son oncle en baissant son arme.
- Ha ha ha ! Vous ... ha ha ha ! Vous êtes tous tellement stupides ! Ha ha ha ! Pas de chocolat chaud à la confiture meringuée pour vous ce soir ! Ha ha ha !"
L'oncle Pierre qui était derrière d'elle s'approcha de la jeune fille et vit alors une énorme sourire qui montrait toutes les dents, mais les yeux étaient remplis de larmes.
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Message  Racineleretour Ven 7 Jan - 0:36

"Quoi ? Que se passe-t-il mon cher oncle ? Demanda Chloé en souriant à pleine dents. T'as mangé quelque chose qu'il fallait pas ? "
Quelques secondes plus tard, elle explosa de rire.
"Hé ! Calmes-toi un peu là, lui ordonna son oncle. Si tu tiens à conserver ta cervelle intacte encore quelques heures, je te conseille de la fermer.
- Quoi ? Tu voulais que je marche, eh ben je marches ! L'est où le problème onclinounet ? J'ai le droit de parler si je veux ...
- Non ! Je veux le silence ! Cria-t-il en mettant son fusil en joue.
- Vous tous, dans vos fourmilières, vous êtes tellement misérables ! Vous tous, dans vos terriers ...
- Ta gueule ! Je parles français pourtant !
- Non, le thaïlandais, le chinois, le coréen, le japonais ... paf ! Toutes les langues des plaines et des montagnes asiatique s'il le faut !"
Mais après cela, elle se tut. Dans sa tête, elle ne parvenait plus à mettre ses pensées en ordre et des phrases en anglais et en français se mélangeaient dans son esprit. Elle se souvenait d'un livre qu'elle avait lu quand elle était petite où la logique n'avais plus de sens et où le personnage principale perdait tous ses repères. Le résultat était que c'était la confusion la plus totale et que l'on se sentait mal, comme si on avait pas de filet de sécurité pour nous aider.
"Là ... là-dedans, dit-elle en se frappant le crâne, c'est le ... bazar ... bazar."
En effet, elle sentait que formuler la moindre pensée devenait un véritable enfer et que si elle continuait à marcher beaucoup plus longtemps, elle perdrait définitivement la boule.

"Du thé ?
- Non, merci, j'ai assez bu de thé pour aujourd'hui ... par ailleurs, il faut que je garde de la place pour les biscuits de maman."
Depuis 14h, la jeune fille avait entamé d'étranges monologues qui n'avaient ni queue ni tête, mais qui avaient le mérite de la maintenir éveillée. Peu à peu, ses jambes avaient commencées à marcher toutes seules, un peu comme la respiration qui se fait même lorsqu'on n'y pense pas. En respirant, elle avait pu reprendre des forces et surtout, elle était revenue à elle.
"Quelle heure est-il ? Demanda-t-elle.
- 14h 45 à ma montre.
- On a raté l'heure du thé.
- Avance.
- Raconte-moi donc quelques uns de tes poèmes. Une histoire me ferait plaisir.
- Bon, je vais te raconter l'histoire du "Garçon de Paris".
- J'écoutes."
L'oncle se racla la gorge, sans se rendre compte des réelles intentions de sa nièce et commença :
"Il était une fois, dans la ville de Paris,
Un tout petit garçon, petit mais bien bâti,
Qui comprenait le grecque, le turc et le latin,
Qui était fort beau, habile de ses mains.
Mais un jour de printemps, alors qu'il s'promenait,
Il tombea nez-a-nez, avec un homme parfait.
Cet homme était fort grand, avec de beaux souliers,
Il avait une moustache, juste en dessous du nez ..."
Chloé savait bien que si elle ne disait rien, son oncle pouvait bien continuer à inventer des alexandrins absolument dénués de sens pendant des années. Elle se dit que, peut-être, parler pendant des heures fatiguerait son oncle et allait lui permettre, à elle, de finalement stocker plus d'énergie que lui.

Elle n'avait pas été déçue : il était près de 19h 30 et son oncle continuais toujours. En revanche, son corps n'était plus de la première fraîcheur non plus. Elle avait depuis une demi-heure des crampes d'estomac et ses pieds lui donnaient l'impression d'être bourrés de cendres ardentes. Bien qu'essayant de penser à autre chose, elle se figurait bien qu'elle n'avait plus que quelques heures à tenir.
"Allons, tu vas quand même tenir jusqu'au matin, lui dit Chaperon. J'ai envie de voir le soleil une dernière fois.
- "J'ai" ? Me fait pas rire toi ! Tu fais partie de moi, t'as aucune volonté propre.
- Oh, eh bien alors, "tu" as envie de voir le soleil une dernière fois."
En fait, le soleil n'était pas encore tout à fait couché, il pointait encore à l'horizon et il teintait le ciel d'un rouge sang. Chloé était certaine que c'était la dernière fois qu'elle allait le voir, et tandis que les secondes s'écoulaient, désormais, elle se remémorait tous les bons moments qu'elle avait pu avoir dans sa vie.
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Message  Racineleretour Dim 9 Jan - 20:26

J'ai essayé, mais je n'ai du certainement réussir à retransmettre qu'un millième de ce que l'on ressent quand on visite le Jura ! Shocked

Le soleil n'était pas encore tout à fait couché et pourtant, Chloé sentait que sa vie allait bientôt se terminer. Elle avait tellement mal, une douleur qui s'était immicée dans le moindre muscle de son corps et qui lui donnait l'impression de baigner dans le l'huîle brûlante.
"Oncle ... Pierre ?"
Pas de réponse. La jeune fille se figura alors qu'il voyait parfaitement qu'elle n'en avait plus pour très longtemps. Elle-même, dans ses prévisions les plus optimistes, ne se donnait qu'une quarantaine de secondes de plus. Passé ce délais, ses jambes la laisseraient tomber et ce serait fini.
"Mourir, tu te rends compte, lui dit Chaperon. Tu vas crever, vraiment crever.
- La ferme.
- Regarde où nous sommes."
Chloé leva légèrement la tête et vit qu'elle se trouvait dans un petit village. Ce dernier se trouvait sur un plateau et d'où elle se trouvait, la jeune fille parvenait à voir sans problème à plus de 10 kilomètres. Avec le coucher de soleil, le panorama qu'elle pouvait voir était absolument sublime, une sensation d'infini l'envahis alors et son visage se crispa.
"Ca n'a pas l'air d'aller, dit remarquer Chaperon. La peur de la mort ?
- Non ... c'est tellement beau ce qui est devant moi ... si beau ... et je vais mourir
- Tiens le coup alors.
- Je peux pas ! Cria-t-elle, j'en peux plus !!!"
Elle se calma un peu et observa la vallé qui s'étendait devant elle. Elle parvenait désormais à voir une magnifique prairie qui s'étendait au loin. Au fin fond de celle-ci, elle parvenait à voir des montagnes qui s'harmonisaient magnifiquement avec le soleil et la brume qui s'élevait désormais au loin.
"Chaperon.
- Ouais ?
- Tu te souviens de cette berceuse avec le bébé qui est dans son arbre ?
- Avec le vent qui le fait tomber et tout ? Oui, pourquoi ça ?
- J'aimerais l'entendre ... juste une dernière fois."
Chaperon sourit légèrement et commença. Chloé pu alors se replonger pendant quelques instants dans les douceurs de son enfance. Elle revoyait ces nuits qu'elle passait avec sa mère à côté d'elle ... c'était une si belle époque. La berceuse continuait, mais finalement, Chloé leva légèrement la main pour faire signe à Chaperon que c'en était assez.
"C'est fini, alors ? Demanda Chaperon.
- Ca m'en a tout l'air."
Chloé s'arrêta, contemplant l'horizon en souriant légèrement et en fermant les yeux.

Cependant, les secondes passaient et elle sentait encore la douleur dans ses muscles et respirait encore. Elle ouvrit lentement les yeux et constata qu'elle était encore vivante. Se retournant pour voir ce qui se passait, elle vit son oncle allongé par terre. Elle s'approcha prudemment de lui et, s'agenouillant devant lui, essaya de comprendre ce qui avait pu se passer.
"Hé, ça va ?!" Entendit-elle.
Chloé vit alors une voiture s'arrêter et un couple en sortit. Il s'approchèrent rapidement tandis que la jeune fille prit le fusil et le jeta au loin. Le couple se pencha au dessus de l'oncle Pierre, essayant de le ranimer.
"Marie, tu peux appeller une ambulance ? Demanda l'homme, je vais voir si y'a pas moyen de l'aider."
La femme prit son portable et appella donc. Chloé s'approcha du fusil, l'ouvrit, prit les cartouches et, avec la plupart des forces qui lui restaient, les jeta au loin.
Couverte de sueur, elle se tourna de nouveau vers l'horizon et vit qu'entre-temps, le soleil s'était couché. Désormais, l'obscurité était en train de s'installer, mais au loin, il était possible de voir les lumières des villages des alentours s'allumer. Au loin, elle pouvait également entendre la sirène de l'ambulance.
"Eh ben, dis Chaperon, c'est vraiment pas passé loin, encore un peu plus et tu ..."
Chloé tomba alors à genoux et fondit en larmes. Elle pleura de toutes ses forces, si bien que le couple s'approcha d'elle et lui demanda si elle allai bien.
"J'ai eu si peur !!! Répondit-elle, si peur !!! J'ai cru que j'allais mourir et à la place ... je vois quelque chose de tellement beau !!! Tellement beau !!!"
Il la prirent par l'épaule pour l'assurer de leur soutient, mais dès qu'ils le firent, la petite fille chancela et, presque immédiatement, s'écroula par terre. Elle venait de perdre connaissance.


Dernière édition par Racineleretour le Lun 10 Jan - 8:19, édité 1 fois
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Message  Racineleretour Lun 10 Jan - 7:54

J'ai une idée un peu vague de la manière dont va se poursuivre l'histoire, mais c'est vraiment le bazar dans ma tête et tout le pourvoir carthésien du monde aura du mal à y remettre de l'ordre.

"Mourir, c'est peu quand on est morte tous les jours."

"De quoi parles-tu ?"

"J'ai mal."

"Où ?"

"Partout, surtout au coeur."

"Veux-tu mourir ?"

"Pourquoi pas ..."

Chloé reprit conscience quelques temps plus tard, mais elle ne se trouvaion peut pas t pas dans une ambulance, pas dans un lit d'hôpital, mais dans une salle de classe, sombre et dont les fenêtres laissaient voir sur un monde rempli de peur et de désarois.
"J'suis où ? Grommela la jeune fille en se redressant.
- Ah ! Chloé, comme ça fait plaisir de te voir ici !"
Elle se retourna et vit Chaperon assise sur une table qui se trouvait sur une estrade. Chaperon était désormais encore plus maigre que la dernière fois que Chloé l'avait vue, cependant, elle n'avait jamais perdu son gigantesque sourire qui était maintenant plus "radieux" que jamais.
"Tu sais, reprit-elle, ça fait longtemps qu'on t'attends.
- Oui, sans doute, mais qui m'attends et où est-ce que je suis ?
- Mais voyons, tu es chez toi ! Dans ton esprit, ou du moins, ce qu'il en reste.
- Explique en français s'il te plait."
Chaperon s'étira, se leva, puis, prenant une des craies qui se trouvait près du tableau, dit :
"Tu as accumulé tant de sentiments négatifs : haine, désarois, colère, tristesse, peur ... ils ont faconnés ton monde comme jamais auparavant. Autrefois, avec ton père, ça allait encore, mais avec ton oncle, t'as vraiment mit le paquet.
- Et pourquoi suis-je ici ?
- Quelle question ! Parce que tu es inconsciente et que j'en ai profité pour te faire venir ici.
- Sympas.
- Assez de sarcasme, il faut que tu nous libères.
- "Nous" ?
- Oui, tous les personnages que tu as pu connaitre dans ce monde sont maintenant ou morts, ou sur le point de mourir."
Chloé prit une des chaises et, s'asseyant dessus, croisa les bras et les jambes et dit :
"Dit, comme maitenant, mon oncle va très certainement se faire arrêter, on peut pas oublier toute cette histoire ? Sérieux, c'est déjà assez difficile de vivre une vie normale, si en plus je dois venir à chaque fois dans mon esprit pour faire le ménage. Toi par exemple, avec tes jolis aires et ton sourire en coin, y'a pas quelque chsoe que tu puisse faire ?
- Non, puisque que je ne peux que protéger ton psychisme et ta propre conscience dans la limite du possible. Cependant, il arrive des moments où c'est toi qui doit venir réparer les choses."
Elle se mit alors à écrire au tableau.
"Je vais t'expliquer ce qu'il faut faire."
Chloé soupira.
"Tout ce que je vois écrit au tableau, c'est "Jfzqfgzioefhigofh", j'ai connu des programmes du PS qui avaient presque autant de sens que ça tu sais.
- As-tu toujours les Jacks que je t'avais passé la dernière fois.
- Oui, les voici."
Chloé fouilla alors ses poches et en sorti quelques Jacks, ainsi que les petites boules qui venaient avec.
"Maintenant, il va falloir que tu ailles dehors et que tu ailles casser la gueule à tes propres démons avant qu'ils ne te bouffent tout entier.
- Bien sûr, il faut que j'ailles tuer mes démons, ironisa la jeune fille. Et tu voudrais pas un Chiken Mc Flurry avec ça ?
- J'ai l'impression que tu ne me prends pas au sérieux.
- Qu'est-ce qui n'est pas sérieux avec toi, à part ton sourire, ta maigreur incroyable, le son de ta voix, tes propos délirants, ta tenue ...
- J'ai compris, j'ai compris. La question est : acceptes-tu ?"
Chloé réfléchit.
"Non."
Chaperon parut surprise.
"Comment ?
- J'ai dit "non". Qu'est-ce ce que tu ne comprends pas dans ce mot ? Le début, la fin, le milieu ou le tout ?
- C'est juste que c'est innatendu.
- Innatendu mes fesses oui ! J'ai pas envie d'aller jouer les marioles alors que maintenant, mon oncle va sans doute se faire arrêter et que tous mes soucis vont se terminer."
Elle reprit alors son souffle et ajouta :
"Aussi, j'apprécierais que tu me renvois là-haut le plus rapidement possible.
- Vraiment ?
- Oui ! Et vite."
Chaperon soupira et s'executa. Mais en disparaissant, Chloé eut l'impression de voir un Fou entrer dans la pièce et lui adresser un grand sourire. Cependant, tandis qu'elle allait demander de qui il s'agissait, elle se trouvait maintenant dans une ambulance, allongée sur une civière, juste à côté de son oncle.
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Message  Racineleretour Mar 11 Jan - 10:12

Vive les soeurs, les frères, les cousins, les cousines, les oncles, les tantes, les pères, les mères ... vive tout la famille ! cheers

Deux jours plus tard, Chloé était de retour à Paris, mais elle se trouvait toujours à l'hôpital et elle y serait encore certainement jusqu'au lendemain matin. Il était désormais près de midi et, ayant fini le déjeuner, Chloé essayait de se distraire en lisant ce livre qu'elle avait découvert et que sa tante lui avait rapporté.
"Salut !" Entendit-elle soudain.
Elle releva la tête et vit Lillian et Julia à la porte.
"On peut entrer ? Demanda la petite fille.
- Oui, oui, allez-y, répondit Chloé, entrez donc."
Ils s'approchèrent donc d'elle, prirent des sièges qui se trouvaient là et s'assirent.
"Comment tu te sens ? Demanda Lillian.
- Plutôt bien ... mais je ferais plus jamais de randonnée de ma vie, oh non !
- Qu'est-ce qui s'est passé au juste ?
- Ben, disons que mon oncle est complètement fada et qu'il m'a forcé à marcher en menaçant de m'envoyer une balle dans la tête si je refusais.
- Et comment ça s'est fini ?
- Apparement, j'ai tenu plus longtemps que lui, Dieu merci, mais c'est vraiment le genre de choses qui vont font vous demander ce qu'est le sens de la vie.
- C'est sûr."
Brusquement, elle referma son livre et déclara :
"Bon, j'en ai marre d'être une larve, je vais quand même me bouger un peu et sortir de ce lit ! Qui a envie d'aller boire quelque chose à la machine à café ?
- T'es sûre que ça va aller ? Lui demanda Lillian.
- Mais oui, t'en fait pas. J'ai bien tenu à travers tout le Jura alors, jusqu'à la machine à café, penses-tu.
- Bon, d'accord."
L'espace près de la machine à café se trouvait en réalité dans un coin bien sombre du couloir ; il n'était donc pas étonnant de ne pas y voir âme qui vive. S'asseyant sur un banc qui se trouvait près de là tandis qu'ils s'apprétaient à boire, ils commencèrent à discuter gaiement tous les trois.
"Et vous, comment ça va ?
- Bien, je dois dire.
- Quoi de neuf ?
- Oh, pas grand chose, la routine quoi."
La discussion continua, aussi creuse de sens soit-elle. Cependant, Chloé s'interrompit en voyant paraitre un homme qui se tenait sur des béquilles, une de ses jambes étant dans le plâtre.
"Je peux te parler ? Lui demanda-t-il.
- Tu le connais ? Demanda Lillian avec surprise.
- Ouais ... mais c'est pas grave, je reviens vite."
Elle s'approcha donc de cet homme et, lorsqu'ils furent retournés, elle dit :
"Ben dis-donc oncle Pierre, tu t'es cassé une jambe en marchant, t'es fort toi.
- Idiote, je me l'étais cassé plus tôt dans la journée, juste avant la balade.
- Et t'as fait 150 kilomètres avec ça ?! Hah ! Pas étonnant que t'ais craqué avant moi !" Dit-elle en rigolant.
Cependant, elle se calma bien vite et ajouta :
"Et sinon, ils t'ont toujours pas mit les menottes ou ils attendant que tu ailles un peu mieux ?
- Tu veux rire ?! Ils n'ont aucune preuve contre moi et en fait, ils ne savent même pas ce que j'ai fait.
- Attends un peu que je leur dise.
- Toi ! Mais qui va croire une fille qui, y'a même pas un an, était dans un asile de fous ?!"
Ils s'approchèrent alors de l'escalier.
"Cependant, rajouta son oncle, y'a une autre raison pour laquelle ils ne vont pas te croire.
- Quoi donc ?
- Les morts ne parlent pas."
Il la prit alors par les cheveux et la lança dans les escaliers qui faisaient bien cinq mètres de long. Instinctivement, la petite fille parvint à attraper la rembard, puis se retournant, elle tâcha de remonter aussi rapidement que possible.
"Persistante la petite." Dit son oncle et envoyant son poing pour la pousser de nouveau.
Mais la jeune fille esquiva et, se glissant près du point-mort de son oncle, elle donna un terrible coup de pied au niveau de la tête, espérant pouvoir l'assomer. C'est bien ce qu'elle fit, cependant, son oncle tituba et, perdant connaissance, tomba dans les escaliers.
"Oh ... mon ... Dieu." Mumura Chloé.
Son onclé gisait en bas des escaliers, mort.
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Message  Racineleretour Mer 12 Jan - 7:50

D'après les journaux, la France devrait faire quelque chose pour la crise en Tunisie, comme si elle en était responsable ... mais personellement, je ne vois pas le rapport.

"On ... oncle Pierre, murmura Chloé, immobile en haut des escaliers."
Elle avait désormais les yeux grands ouvert, mais son esprit, lui, ne l'était absolument pas : il ne parvenait pas à reconnaître pleinement ce qui venait de se passer. C'est alors que Lillian et Julia s'approchèrent d'elle et comprirent ce qui s'était passé. Ils comprirent également la grande détresse dans laquelle Chloé devait maintenant se trouver et le jeune homme mit sa main sur l'épaule de la jeune fille pour l'assurer de son réconfort, mais, pour toute réponse, elle tourna sa tête vers lui et dit, un regard terrifié sur le visage :
"Lillian ... j'ai peur.
- Peur de quoi ?"
Elle se dégagea et frappa d'un coup de poing la machine à café.
"J'ai tué mon propre oncle bordel de chiasserie de merde !!! Ils vont dire que je suis de nouveau cinglée, m'envoyer à l'asile, me faire prendre ces médicaments, m'enfermer pendant de longues journées sans que je ne puisse voir qui que ce soit ...
- Hé ! Y'a quelques jours, ce type s'était mis en tête de tuer sa propre nièce, souligna Lillian. Et d'ailleurs, cette fois, je peux témoigner pour toi et ..."
Ils entendirent alors quelqu'un crier : le corps de l'oncle de Chloé venait d'être découvert. La jeune fille se mit alors à respirer de plus en plus rapidement, des gouttes de sueur commençant maintenant à perler sur son visage. Elle s'assit dans un coin sombre et se mit à murmurer quelque chose que personne, mis à part Julia, ne pouvait comprendre. Elle se tenait désormais la tête à l'aide de ses mains et au fur et à mesure que les gens s'attroupaient en bas, la jeune fille serra ses mains ou, tout du moins, donna cette impression à Lillian.
"Chloé, lui dit-il en s'approchant d'elle, c'était de la légitime défense ... de la légitime défense !
- Je veux ... mourir.
- Comment ?
- Mourir ... je veux mourir.
- Arrêt de dire des bêtises, si t'as survécu à ton oncle tout à l'heure, c'est pas pour mourir maintenant.
- Je vais bien crever un jour alors pourquoi pas maintenant ?
- Je ...
- Vanitas, vanitatum et omina vanitas."
Dans l'esprit de Lillian, ce qui, en fait, était partagé par la majorité des gens civilisés, lorsqu'une jeune fille de 14 ans tue son oncle et puis, se met à sortir des proverbes latin, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va vraiment pas. Lillian la pressa alors en lui disant :
"Pour prouver que tu n'es pas réellement coupable, il faudrait aller leur dire, il faudrait leur expliquer ce qui s'est passé ce coup-ci, puis, le coup du fusil ... ton oncle était un psychopathe bon sang !
- Non ... je peux pas.
- Pourquoi ça ?!
- Ma tante ... elle sera si triste.
- Mais elle finira bien par le savoir à un moment ou à un autre.
- Alors, mieux vaut que ce soit le plus tard possible.
- Ah non ! Là, t'es en train de prendre le contre-pied de ce que tu disais tout à l'heure."
Chloé ne répondit pas, ce coup-ci. La peur l'empêchait désormais de parler et elle pouvait entendre des gens gravir les escaliers en courant, ces mêmes escaliers d'où avait dégringolé son oncle. Tout à coup, tandis que ses yeux, même s'ils étaient ouverts, ne pouvaient plus voir, elle entendit Lillian expliquer (ou tâchant de le faire) ce qui s'était passé à plusieurs personnes qui s'étaient attroupées là.
Pendant ce temps, Julia, elle, se contentait de rester dans son coin, sans rien dire. Si elle ne voyait pas visuellement ce qui était en train de se passer, elle n'avait pas le moindre doute sur la tournure des évènements. Elle comprenait quelque chose que son frère ne comprenait pas : la détresse de Chloé. Acculé dans ce coin sombre, elle n'avait que pour seul témoin pour lui éviter la prison pour meurtre un jeune garçon, ce qui était loin d'être l'idéal.
Elle s'approcha alors d'elle et lui dit :
"Chloé, tu devrais te reposer.
- Quoi ?! S'exclama-t-elle, après ce qui s'est passé ?! Me reposer ?!
- Oui, cela ne sert à rien que tu sois surexcitée. Si jamais tu veux résoudre tes problèmes, il faut que tu sois au moins plus calme que tu ne l'es maintenant.
- Mais bon sang ! Est-ce que personne ne comprends le français : j'ai-tu-é-mon-on-cle !
- Et c'est en restant dans ton coin à pleurer que tu vas améliorer les choses ? Tu prends actuellement la posture d'une coupable, ce qui risque de rendre inutile le témoignage de Lillian ; en revanche, si tu agit comme une personne qui n'a agi que par légitime défense, ce qui est le cas, alors tu a beaucoup moins à craindre."
En temps normale, ce discours aurait convaincu même la plus idiote des personnes, mais Chloé, désormais, avait dépassé ce stade : elle était de nouveau devenue folle.
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Message  Racineleretour Ven 14 Jan - 8:56

Et si vous croyez que ce chapitre est pourri, attendez un peu de voir le programme du PS pour 2012 ... à condition, naturellement, qu'il y en ait un. Razz

"Ca sert à rien d'essayer, ça fait des heures qu'elle est comme ça." Dit un infirmier à un des policiers.
Depuis maintenant quelques heures, effectivement, Chloé était absolument immobile, absolument silencieuse, si elle ne respirait pas, on aurait alors pu la croire morte. Depuis que son oncle était mort, la police était naturellement venue voir les lieux, tâchant plusieurs fois d'interroger la jeune fille, sans aucun succès.
De son côté, Lillian ne cessait toujours de répéter la même chose : que Chloé et son oncle discutaient, mais qu'il avait essayé de lla jeter dans les escaliers et qu'elle s'était défendue. Sauf que la police ne l'entendait pas de cette oreille et tenait véritablement que ce soit bien la personne soupçonnée de meurtre et non pas un de ses camarades de classe qui le leur dises.
"Alors, ça marche ? Demanda le médecin principale en entrant dans la chambre de Chloé.
- A votre avis, si on est toujours là ? Demanda un des policiers en fronçant les sourcils.
- Oh, désolé alors, répondit le docteur en haussant les épaules.
- Elle a vraiment pas envie de parler, ajouta alors un autre policier. Les gamins aujourd'hui sont d'un chiant, mais d'un chiant ! Elle croit qu'on a le temps de jouer à mu-muse ici toute la journée ? Je suppose qu'elle, elle peut le faire, mais nous, on a du pain sur la planche !"
Le docteur s'approcha alors de Chloé et, l'examinant rapidement, se retourna vers les policiers et dit :
"C'est pas étonnant qu'elle ne vous répondes pas, elle est devenue complètement schnock !
- Complètement quoi ?
- "Schnock", c'est à dire folle, fada, elle a perdue la boule.
- Ce qui expliquerait qu'elle ait tué son oncle.
- Je ne crois pas, répondit le médecin, quand elle était ici, elle semblait aller parfaitement bien ... mentalement je veux dire. Peut-être que ça faisait pas mal de temps qu'elle couvait ça et que le truc a éclaté lorsqu'elle a vu son oncle mourir."
Les policiers étaient un peu perplexes. Le docteur, pour leur montrer ce qu'il voulait dire, s'approcha de Chloé et lui déboutonna légèrement sa chemise, dévoilant son dos nu. En fait, pas tout à fait nu car recouvert de blessures qui ne dataient sans doute pas d'aujourd'hui, mais sans doute des semaines passés, des dizaines de semaines étalées sur des mois.
"Et donc ? Demanda un des policiers.
- Je crois qu'elle a subit des mauvais traitement là où elle se trouvait, avança le médecin. Je ne crois pas que ç'a du lui laisser le psychisme intacte, d'autant que j'ai pu lire dans son dossier qu'elle avait déjà été dans un établissement spécialisé ... l'année dernière même, si je ne me trompes pas.
- Une chose en explique une autre ! Dit alors un des policiers triomphalement, elle n'en pouvait plus que son oncle chez qui elle habite la maltraite alors elle l'a tué.
- Oui, malheureusement, répondit le médecin en soupirant. C'est ça qui a du se passer."
Pendant tout le temps de la discussion, Chloé, qui aurait eu de nombreuses occasion de dire quelque chose à toutes les personnes qui semblaient lui glisser dans la bouche des mots qu'elle n'aurait jamais dit de toute manière se tut. Pour son compte, elle était loin de tout, loin de tout ça, au moins. Si elle avait pu adresser la parole à Lillian et Julia il y a maintenant quelques heures de cela, c'est que son psychisme était encore assez intacte pour qu'elle puisse le faire ; désormais, celui-ci était envahis par la démence et heureusement que la respiration est un réflexe, sinon, elle serait morte depuis longtemps.

"Pourquoi ?! Hurla Chloé à Chaperon tandis que cette dernière faisait des dessins au tableau, pourquoi est-ce que ce salopard avait besoin de faire joujou près des escaliers.
- Traumatisé dans sa jeunesse et machin-bidule-chouette.
- Mais tu te rends compte ?! Cet abruti me déteste parce que je suis la fille de la personne qu'il déteste et que je lui ressemble.
- Oui, le monde est étrange parfois.
- Pff, parles pour toi ! T'es en train de dessiner au tableau en te servant d'un doigt coupé jusqu'à preuve du contraire."
Chaperon regarda le doigt en question pendant quelques secondes, puis répondit alors qu'un large sourire se dessinait sur son visage :
"Ça ne te déranges pas que je l'utilises ?
- Non, je veux pas te donner cette satisfaction.
- Ah." Répondit simplement Chaperon avant de se remettre à dessiner.
Après quelques secondes de silence, Chloé frappa du poing sur la table. Après que Chaperon se soit finalement tournée vers elle, la jeune fille dit :
"Bon, pourquoi est-ce qu'à chaque fois que quelque chose de terrible m'arrive je me retrouves dans cette pièce complètement glauque ?! C'est Zombiland ici ou quoi ?! Si oui, où sont les Twinkies ?!
- Du calme. Tout ce que tu as à faire, c'est combattre les démons qui se trouve au dehors. Il sont au nombre de 5 si je ne me trompes pas.
- Tu connais leurs noms ?
- Oui, il y a Colère, Désespoir, Peur, Tristesse et le final-dont-j'ignore-le-nom."
Chloé se balada dans la classe pendant quelques secondes avant de s'arrêter devant une des fenêtres. De là, elle pu observer ce qui se trouvait au dehors, c'est à dire de la lave en fusion rouge qui circulait librement dans l'air, des insectes géants s'entre-dévorant, des ombres vives avalant tout ce qu'elles pouvaient trouver en tant que proie et des cris et des hurlements à foison.
" C'est beau, hein ? Demanda Chaperon en souriant.
- On doit pas avoir la même définition du mot "beau".
- Sans doute."
Après quelques instants de silence, Chloé se retourna et dit :
"Bon, t'as gagné. RedonneS-moi les Jacks, je vais aller débarrasser cet endroit de ces ordures."
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Message  Racineleretour Dim 16 Jan - 22:42

Je sais que mes jeux de mots sont merdiques, mais, personne n'est parfait en ce monde. Laughing

"Ha ha ha ! Fit Chaperon en souriant, tu crois qu'après tous tes refus, je vais te donner le matos comme ça ?! Tu rêves ma vieille !
- Ca c'est fort ! S'exclama Chloé.
- Allez, tchaô !"
Et elle disparue, laissant Chloé seule dans la salle de classe. La jeune fille s'assit pendant quelques instants pour essayer de réfléchir et de mettre ses pensées au clair. Vu que des insectes mangeurs d'homme trainaient sans doute là dehors, il fallait qu'elle trouve une arme, n'importe quoi ferait l'affaire, mais ce n'importe quoi, encore fallait-il le trouver.
"Bon, vu que y'a rien dans cette salle, autant aller dehors en espérant trouver quelque chose." Dit Chloe en se levant.
Elle sortit donc de la classe et se trouva alors dans un long couloir, rempli de vieux livres poussiéreux. Le plus étonnannant était que ce couloir ne semblait pas avoir de plafond. C'était peut-être du au fait qu'il faisait totalement noir et que Chloé ne pouvait pas voir s'il y avait effectivement un plafond ou pas, mais en tout cas, ça donna à la jeune fille la sensation que n'importe quoi pouvait tomber du plafond à n'importe quel moment.
C'est alors qu'elle vit une lumière venir d'une des classes, dont l'entrée était à peine visible en raison de tous les livres qui se trouvaient là. Chloé s'approcha doucement, espérant que rien de trop monstreux n'ait la charmante idée de l'attaquer. En fait, la classe ressemblait presque à l'autre. Seulement, celle-ci avait une carte de l'Europe accrochée au tableau et un professeur était en train de faire cours à des enfants à la peau verte, bleu et violette.
"Ah ! Chloé ! Tu es en retard ! S'exclama le professeur, viens ici !"
Tous les enfants se tournèrent alors vers elle. La jeune fille vit alors qu'ils avaient tous des dents encore plus pointues que celle de Chaperon et qu'ils étaient sans doute en train de considérer s'il vallait mieux l'assaisonner avec du sel ou bien du poivre. En tout cas, Chloé ne se fit pas dire deux fois et entra dans la classe et s'approcha du professeur.
"Bien, mademoiselle, il est temps de voir ce que vous avez retenu de votre dernière leçon de géographie.
- Pourquoi ?
- Parce que vous passez l'examen final ! Voilà pourquoi ! Maintenant, un peu de concentration, ou bien je ne pourrais pas retenir mes élèvres qui ont faim et qui lorgnent votre cuisse droite.
- Euh ... je veux bien essayer alors."
Le professeur dessina alors les frontières de la France au tableau et demanda :
"Qu'est-ce que c'est au tableau ?
- La France.
- Non ! C'est des marques de craie ! Z'avez zéro pour la première question !"
Les élèves de la classe commencèrent à murmurer entre eux. Le professeur dessina alors l'Italie au tableau et demanda :
"Qu'est-ce que c'est ?
- Des marques de craie.
- Non ! C'est l'Italie voyons ! Z'avez zéro pour la seconde question."
Il prit alors un livre et demanda :
"Quel pays est aussi appellé le serviteur enrumé ?
- Euh ... un pays froid ... la Suède ? La Russie ?
- Mais nan ! La Serbie !"
Chloé commençait réellement à en avoir assez. Déjà qu'elle ne savait pas le moins du monde ce qu'elle faisait là, en plus, ce professeur s'ammusait visiblement à la tourner en ridicule devant une trentaine de petits affamés.
"Bon, maintenant, quel est le plus plus grand petit continent du monde."
Chloé réfléchit pendant quelques secondes et dit :
"L'Asie.
- Pourquoi cela, je vous pries ?
- "Asie", y'a que 4 lettres, c'est donc le plus petit continent du monde.
- Juste ! Et maintenant, quel est le plus grand continent du monde ?"
Puisqu'il fallait répondre par l'absurde, Chloé comprit bien facilement de qui il s'agissait :
"Il s'agit de l'Amérique.
- Parce qu'il y a beaucoup de lettres ?
- Mais non, avec la poste, c'est en Europe qu'il y en a le plus, de lettres. Non, l'Amérique est le continent qui s'étend le plus du Nord au Sud, c'est donc le plus grand continent."
Le professeur la regarda pendant quelques secondes avant de répondre :
"Bra-vo !!! Z'avez parfaitement réussi le test de géographie
- Ah ?
- Oui ! Maintenant, passez dans la classe suivante pour le test de maths."

Pendant ce temps, dans le Jura, la tante de Chloé hurlait de toutes ses forces. On venait en effet de l'informer par téléphone que son mari venait de mourir parce que sa nièce l'avait poussé dans les escaliers ; apparement, un enfant soutiendrait qu'il s'agissait de légitime défense, cependant, on était quasiment certain du contraire.
La tante de Chloé se rendit alors dans sa chambre et prit le fouet de son mari et dit, en souriant :
"Maintenant, je jures de te battre, te battre jusqu'à ce que tu en meurs, te battre jusqu'à ce que ton sang, je puisse le boire, jusqu'à la dernière goutte !"
Une heure plus tard, elle était à la gare de Lons-le-Saunier.
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Message  Racineleretour Lun 17 Jan - 7:38

Bonjour, encore un lundi, synonyme d'un début de semaine ... pouah ! Sad

" Bien, mademoiselle, il est temps de vérifier si vous avez bien appris votre cours de mathématique."
Chloé était désormais dans une nouvelle pièce. En fait, c'était presque la copie conforme de l'autre, sauf que celle-ci avait des chiffres inscrits partout sur les murs. Chloé se disait que servir de dîner aux petits affamés n'était pas la meilleure des choses qui puisse lui arriver, alors, elle se prépara plutôt pour répondre aux question.
"Que fait un plus un plus un plus un plus un plus un plus un plus un ?
- J'ai perdu le compte.
- Question suivante, qu'est-ce qu'un hypoténus ?"
Chloé refléchit d'abord pour voir s'il n'y avait pas un jeux de mot foireux à faire ici. Mais, même s'il ne semblait pas y en avoir, il était certain que la réponse ne pouvait pas tout simplement être, "le plus long des trois côtés d'un triangle".
"Euh ... un hypoténus ce n'est qu'un hypoténus, pas deux.
- Exact ! Et maintenant, pour la petite demoiselle, la suite ..."

"M'man ?
- Oui Lillian ?
- Est-ce que je peux rester ici ce soir.
- Tout seul dans les couloirs de cet hôpital ? Non, je crois pas non.
- Allez, s'il te plait !
- Quelle mère laisse faire une bêtise pareille à son enfant ? Non c'est ...
- Je peux rester avec lui si tu veux." Dit alors le père de Lillian.
Sa femme se tourna vers lui.
"Tu veux rester ici ?
- Oui, pourquoi pas ? De toute façon, il ne s'agit pas de veiller toute la nuit, seulement de dormir ici. Demain c'est samedi alors, il a pas école."
La mère de Lillian soupira.
"Faite ce que vous voulez."
Elle prit alors sa fille par la main et s'en alla.
"Les garçons sont tous dingues." Lui glissa-t-elle.
Lillian et son père s'assirent alors sur un des bancs qui se toruviat le plus proche de la chambre de Chloé. Après quelques instants, il ne pu cependant s'empêcher de lui demander :
"P'pa, pourquoi est-ce que t'es resté ?
- Parce que mon fiston a posé son dévolu sur une charmante demoiselle et que je veux l'aider la conquérir.
- Euh ... maman ne semblait pas de cet avis.
- Vois-tu, c'est une des choses qui unissent père et fils et que les mères ne peuvent comprendre !"
La discussion ne se poursuivie pas pendant très longtemps parce que le père comme le fils n'avaient en réalité pas grand-chose à se dire. Quelques minutes plus tard, le calme retomba et le père de Lillian fini même par s'assoupir au bout d'un certain temps.

"Ah ! Mademoiselle, vous êtes prodigieuse ! Vous venez de reçevoir tous les prix possibles : mathématiques, géographie, français, anglais, sport, histoire, culture religieuse, musique, philosophie et ...
- Ouais, je vais quand même souligner que vos questions n'ont aucun rapport que ce soit avec vos réponses.
- Come again ?
- Vos questions n'ont aucune logique."
Chloé se trouvait dans un amphithéâtre, mais les centaines de sièges qui le composaient étaient vides. Seul le professeur se trouvait sur l'estrade et remettait le diplome à Chloé sous forme d'un couteau. Au moins, aussi étrange que ne soit ce prix en réalité, Chloé avait quelque chose qui allait lui permettre de se défendre.
"Bon, je dois y aller, votre manque de logique m'effraye, dit le professeur.
- Oh ! C'est mon manque de logique qui vous effrai ?!"
Mais il ne répondit pas et sorti par une porte située dans le tableau de l'amphithéâtre. Maintenant, Chloé se trouvait de nouveau seule dans cet endroit complètement glauque. Elle regarda alors son couteau pour voir comme il était fait ; il s'agissait en fait d'un bon couteau de cuisine, tranchant comme une lame de rasoire et pointu comme pas deux. Elle se sentait plus en sécurité maintenant, même si elle avait franchement envie de posséder une arme plus puissante comme un fusil par exemple.
"Ha ha ! Un fusil ! C'est puissant, je sais de quoi je causes."
C'est alors qu'entrèrent dans la pièce des centaines d'enfants, des livres sous le bras. Ils prirent place et fixèrent tous Chloé.
"Quoi, vous voulez que je fasses cours ou quoi ?"
Ils répondirent tous positivement de la tête.
"Eh ben allez vous faire foutre ! J'suis pas votre prof Acadomia moi !"
Des murmures commencèrent à s'élever dans la salle. Chloé jugea alors qu'il serait bon de ne pas rester là et se dirigea alors vers la porte qu'avait utilisé l'autre cinglé. Mais alors qu'elle était sur le point de l'atteindre, un colosse se mit en travers de sa route. Etrangement, il ressemblait trait pour trait à Jules Ferry, sauf qu'il avait une hache dans une main et semblait donc peu enclin à encourager l'école gratuite pour tous.
"Mademoiselle, dit-il en souriant d'un sourir qui laissait présentire le meurtre, vous ne partirez pas d'ici sans avoir fait cours."
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Message  Racineleretour Mar 18 Jan - 13:51

Je sais que dans les hôpitaux, les gen n'ont généralement pas le droit de rester la nuit s'ils sont en visite, mais ... euh ... imaginons qu'il s'agit d'un hôpital extrèmement tolérant.

"J'ai pas le temps pour un nouveau test, dit Chloé en croisant les bras. Vous avez des centaines d'élèves devant vous, intterogez-les donc.
- De la structure mademoiselle, de la structure !
- De qué ?
- "Qué" n'est pas français ! Il faut conserver la pureté de notre langue !"
La jeune fille haussa les épaules et se dirigea vers la sorte, mais brusquement, elle vit l'ombre d'un Jules Ferry qui levait sa hache. Elle bougea donc sur le côté et juste à temps parce que, quelques secondes plus tard, elle n'avait plus de tête. Elle se retourna alors vers Jules Ferry et, brandissant son couteau, dit :
"Vous êtes malades ! Si je meurs, cet univers tout entier disparais et vous aussi !
- Illogique, absolument illogique à l'imparfait du singulier pluriel.
- Je vois : trop fada pour réaliser que ...
- "Fada" ! Ce n'est pas joli ça ! Je veux du beau ! Fou ! Il faut dire fou !"
Chloé se précipita alors et parvint à lui planter le couteau en plein coeur. Cependant, ce n'était pas assez car Jules Ferry était toujours debout et bien vivant.
"Est-ce une manière d'adresser son professeur ? En le poignardant ?! Vous poignardez vos professeurs tous les matins pour les saluer vous ?"
Jules Ferry tira alors un coup sec sur le manche du couteau et parvint à le faire sortir de son buste. Il le jeta alors au loin et, brandissant sa hache au dessus de Chloé, rajouta :
"Ca ne va pas, mais alors là pas du tout. Je vais devoir couper court à notre rencontre."
Il abaissa la gigantesque hache, mais Chloé parvint à esquiver de justesse. Elle fouilla l'estrade du regard afin de retrouver son couteau, mais il n'était nul part. Réfléchissant, elle ne pouvait en réalité qu'esquiver les coups de hache en espérant trouver une solution avant d'être tranchée en deux.
Soudain, elle eut une idée.
"Hé, Jules !
- Les élèves ne doivent pas parler pendant les cours.
- Derrière vous, une faute d'orthographe.
- Hein ?! Où ça ?!" S'exclama-t-il en se retournant.
Chloé s'approcha de lui et, prenant appuit sur la hache qui était plantée dans le sol, elle parvint à se saisir de sa tête et, d'un coup sec, lui fit faire une rotation de 120° sur elle-même de manière à lui rompre les os du cou. Quelques secondes plus tard, Jules Ferry s'écroula enfin par terre.
"Ouf ! Dit Chloé en se passant la main sur le front, c'était vraiment pas évident, mais il est enfin mort."
La salle toute entière se mit enfin à l'ovationner.
"La ferme bande de futur chômeurs ! Vous avez rien de mieux à faire de votre vie ?!"
Chloé sentie alors que quelqu'un lui touchait l'épaule. Elle se retourna donc et vit Chaperon qui, souriante, lui tendait son couteau.
"Tu t'es bien fait attendre toi ! S'exclama Chloé.
- Désolé, j'ai été retenue à la cantine.
- Au lieu de faire de l'humour, dis-moi plutôt pourquoi le couteau dans le coeur ne l'as pas tué.
- C'est logique voyons : tu ne peux pas tuer quelqu'un avec un dimplome qu'il te remet.
- Hein ?!
- Essaye de tuer un professeur avec une copie qu'il vient de te remettre, tu n'y arriveras pas ; eh bien c'est la même chose avec ce couteau qui est le diplome de cet université."
Chloé soupira.
"Vous me fatiguez, tous autant que vous êtes."
Chaperon la prit par le bras et l'entraina avec elle.
"Il faut se dépécher, dit-elle, Colère est tout près d'ici et il faut que tu l'affrontes.
- De quoi ?! Déjà.
- Oui ! Sinon, je vais rater l'heure du thé."
Elles pénétrèrent alors dans un gigantesque gymnase. Tout y était : les gradins, les lignes sur le sol pour le handball, le football, le basketball, le judo, le saut à la perche et la le 110 mètres haie. Au milieu de celui-ci se trouvait un lion, mais il était non pas jaune comme ils le sont normalement, mais noir et rouge.
"Qui est-ce ? Demanda Chloé.
- Lui ? Demandes-lui directement."
Chloé s'approcha donc du lion et vit alors qu'il respirait incroyablement vite.
"T'es qui toi ? Demanda le lion.
- Chloé, et toi ?"
Il bondit alors sur elle et la plaqua au sol. Chloé pouvait alors voir ses dents couvertes de sang et ses yeux fait de feu.
"Je suis Colère ! Hurla-t-il, et c'est ta faute si j'ai été prisonnier ici depuis si longtemps ! Maintenant, tu vas payer !!!"
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